Le film évoque le destin d'une famille sur plusieurs générations, en se focalisant surtout sur Valentine et ses enfants. Un destin ordinaire, fait de naissances et de départs, de joies et de deuils. La vie...
Un film contemplatif
La beauté formelle du film est ahurissante. Il y a très peu de dialogues, une voix off très présente, beaucoup de musique (Bach, Beethoven, Chopin, Fauré...), et des images sublimes, lumineuses, sensuelles, à fleur de peau, avec beaucoup de gros plans, de magnifiques mouvements de caméra, de longues séquences, des ralentis...
Il y a, certes, un côté un peu suranné dans le destin de cette famille bourgeoise de la fin du 19e et du début du 20e siècle, avec ses nombreux enfants et ses mères au foyer. Mais c'est aussi l'époque de l'histoire du film qui veut cela, un temps où la mortalité infantile était bien plus grande qu'aujourd'hui dans notre pays. On le voit dès la scène d'ouverture.
Ce qui fait nos vies
Mais Éternité est avant tout un film sur la vie, la mort, l'amour, sur la maternité aussi, sur le temps qui passe, les souvenirs qui restent. Une certaine impression d'éternité traverse le film grâce à un constant va et vient dans le temps, par ses flashbacks, l'évocation de souvenirs. Le récit n'est pas linéaire et évoque à la fois le cycle de la vie qui se répète et le temps qui passe. Un certain parfum d'éternité...
Accueillir la vie
Précisons que le film a divisé la critique lors de sa sortie. Les uns dénonçant un propos réactionnaire (à mon avis injustifié !), les autres affirmant s'être ennuyés. Pour ma part, j'ai été conquis par ce film contemplatif d'une beauté sidérante, qui nous invite à accueillir la vie comme un cadeau et à la remplir d'amour, en toutes circonstances. Hier comme aujourd'hui, c'est une belle façon d'aborder la vie ! C'est aussi, finalement, assez proche du message de Noël où l’on célèbre la naissance de celui qui est venu comme un cadeau de Dieu, et dont la vie a été marquée, jusqu'au bout, par l'amour.