Johnny est journaliste radio. Il travaille sur un projet qui lui fait parcourir les États-Unis pour interroger des enfants sur leur vision de la vie et de l’avenir. Un jour, pour des raisons familiales, sa sœur, dont il n’est pas très proche, lui demande de s’occuper de son fils Jesse, qui a 9 ans. Johnny accepte même s’il n’a aucune expérience dans l’éducation des enfants…
Nos âmes d’enfants est un film d’une douceur et d’une tendresse profondes, mais sans mièvrerie. Sa très belle image en noir en blanc accentue sans doute encore le ton mélancolique du long-métrage.
Le récit entremêle intelligemment plusieurs fils et superpose aux images des sons, des dialogues, des textes lus et de la musique, qui créent une sensation assez fascinante, intimiste, méditative, et même réflexive.
Le film est, en quelque sorte, un récit initiatique, non pas pour l’enfant, mais pour l’adulte grâce à l'enfant. C’est Johnny qui va se révéler à lui-même et trouver une paix intérieure. Par cette expérience inédite de paternité de substitution, il va cheminer, se découvrir dans la relation avec Jesse. Il va s'ouvrir, laisser s'exprimer ce qu'il n'a jamais pu dire, notamment à sa sœur.
Le film tourne beaucoup autour de la question de l’écoute et du dialogue, l’enregistreur utilisé par Johnny (et Jesse !) faisant un peu office de journal intime ou d’intermédiaire. L’histoire parle plus précisément de la difficulté du dialogue, de la difficulté de se parler et de se comprendre, entre un adulte et un enfant, entre un frère et une sœur, avec un proche malade...
Nos âmes d’enfants est un très beau film qui s’écoule paisiblement, nous fait sourire, nous émeut, et nous fait réfléchir. Avec ses accents existentiels, il nous parle d’enfance, de parentalité, d’amour, d’humanité... et nous fait du bien !