On nous avait promis « des jours heureux ». J’ai alors naïvement pensé que le déconfinement annoncé en serait la première étape et que l’été suffirait pour nous ramener à une vie « normale ». Force est de constater qu’il n’en a rien été. Certes, la situation est moins grave qu’elle ne l’était au printemps mais il n’y a pas un jour où on ne nous parle pas de la menace d’une deuxième vague avec les restrictions qu’elle imposerait : redoublement des mesures sanitaires, multiplication des lieux où les masques sont obligatoires.
« Plus rien ne sera jamais comme auparavant » nous avait-on dit. En réalité, nous avons plutôt l’impression que la situation s’enlise, sans aucune certitude sur le moment où nous en verrons la fin. Non seulement nous ne savons pas quand la crise sanitaire sera derrière nous, mais pire, personne n’est en mesure de nous dire ce que sera ce monde d’après qu’on nous a annoncé.
Le vaccin tant attendu mettra-t-il un terme à toutes nos angoisses ? Les fameux principes de précaution ne vont-ils pas s’enraciner dans nos comportements ? Allons-nous conserver de nous protéger des autres comme s’ils étaient une menace pour nous ? Que restera-t-il dans nos comportements de cette consigne : « Quand on aime ses proches, on ne s’en approche pas… » ? Visages masqués vont-ils désormais devenir l’usage ? Bien imprudent celui qui prétendrait pouvoir répondre à ces questions pourtant si importantes pour notre vivre-ensemble.
« Quand tout va bien, sois heureux. Quand tout va mal, réfléchis... » disait le Sage dans la Bible*. C’est ce que nous vous invitons à faire avec nous. Il y a toujours des leçons à tirer de ce qui nous arrive.
Georges Mary
*Ecclésiaste 7.14