En général, le vivre-ensemble dans notre société est un choix, et c’est souvent pour un temps de partage dans la joie.
Durant le confinement, parents et enfants se sont retrouvés à vivre toute la journée ensemble. Sans en avoir eu le choix. Pendant ce temps, tout le monde vivait en dehors de ses sécurités. Avec souvent la peur comme moteur. Ce fut une vie « subie », non désirée, où les émotions de chacun ont été exacerbées, sans échappatoire possible.
Le post-confinement est arrivé, les émotions ont continué à se vivre en famille mais avec le passif du confinement.
Quand les émotions ne sont pas gérées
Normalement, le parent est celui qui agit comme régulateur dans la famille. Mais cette vie subie pendant le confinement l'a déstabilisé émotionnellement. Tous les échanges familiaux se vivaient sans avoir un sas où respirer, où reprendre son souffle.
Le parent a pu se retrouver dans une situation d’épuisement psychologique. Comment ?
Par l’échange inconscient des émotions : l’enfant est joyeux si je suis joyeux, triste si je suis triste, en colère si je suis en colère et dans l’autre sens aussi ! Je peux être fâché si l’enfant est fâché, etc.
Alors comment donner de la stabilité à la famille simoi-même, le parent, je suis épuisé ou si je vis des ascenseurs émotionnels, pas seulement une fois dans la journée, mais de manière répétée ? Il est possible d’entrer dans un cercle vicieux.
Comment s’en sortir ?
Pour éviter cela, il paraît important de repérer nos émotions et celles de nos enfants. Ma belle-fille me disait que parfois sa fille Anaïs lui EXPRIMAIT sa volonté de ne pas faire ses heures de classe en faisant la MOUE. Cela pouvait être le début du cercle... vicieux ou vertueux !
Vicieux, si ma belle-fille exigeait d’Anaïs de faire le travail, un point c’est tout. C’était la certitude d’un bras de fer entre elles.
Vertueux, si elle lui faisait un SOURIRE en lui exprimant qu’elle voyait bien qu’elle n’avait pas envie et qu’elle non plus N’AVAIT PAS ENVIE, mais qu’il était important de le faire et qu'ensemble elles le feraient.
Ma belle-fille devenait le miroir de sa fille en lui disant : « Tu n’as pas envie … » et Anaïs le miroir des émotions de sa maman, puisque la maman reconnaissait, mais ne l’avait pas dit avant, ne pas avoir envie de faire ces heures de classe.
La maman a pu être le régulateur des émotions car elle a reconnu les siennes et celles de sa fille. Elle a mis des mots dessus !
Osez reconnaître vos émotions et partager ces échanges émotionnels pour que de la vie en jaillisse !