À l’école primaire, les élèves devaient illustrer les textes dans le cahier de « chants et récitations ». L’instituteur, qui avait remarqué mes capacités, suggéra à mes parents de m’inscrire à l’école des beaux-arts. Malheureusement, ma situation sociale et ensuite ma vie professionnelle et familiale se sont avérées difficilement compatibles avec mon art. L’histoire s’est arrêtée là pendant des dizaines d’années.
C’est au moment de la retraite que mon épouse m’a incité à prendre contact avec une association locale de « barbouilleurs ».
Ce loisir m’apporte aujourd’hui énormément de satisfaction. À l’aquarelle ou au pastel, j’aime représenter des paysages et m’imprégner de la sérénité qu’ils m’inspirent. Je voudrais communiquer ce sentiment de beauté, d’harmonie des couleurs que la création nous offre.
Ah ! Se plonger dans la nature, entendre le bruissement d’un petit ruisseau, être assis à l’ombre d’un sous-bois parmi les chants des oiseaux, voir le miroitement de la lumière entre les feuilles qui frissonnent sous le souffle du vent se faufilant à travers la ramure...
Je m’émerveille devant tant de variété, de beauté, de délicatesse, de détails et avoue en même temps mon impossibilité à reproduire ce que mon regard observe.
Il existe un autre Artiste qui a fait toutes choses belles en son temps qui durent encore aujourd’hui. C’est à Lui que je veux rendre tout l’honneur en contemplant ses œuvres.