Introduction
La petite camionnette louée pour notre déménagement à peine garée devant le n°2 de la rue Roland Douay à Amiens, l’homme vint me saluer chaleureusement, se réjouissant de mon arrivée, me souhaitant un ministère fécond… et m’annonçant à brûle-pourpoint son départ le jour même vers d’autres cieux. Je n’eu pas conscience alors que ce n’était là que le prélude à une très longue et très compliquée histoire de départs.
Voici maintenant 35 ans que je vis des départs auxquels se mêlent toujours un peu de tristesse, parfois de l’angoisse, parfois même comme du découragement, mais parfois aussi une riche expérience de la foi. Je me souviens comment, pasteur d’un « petit troupeau », tout départ était une déception que je n’osais m’avouer. J’aurais voulu que tout croyant vive ce lieu particulier de la foi comme une vocation sans limite. C’est pourquoi je veux essayer d’en faire un bilan et de considérer ce que j’ai appris en espérant que cela encouragera pasteurs et Églises, et apportera peut-être une goutte de sagesse dans la manière d’être et de faire.
Qu’un membre quitte l’assemblée, tout pasteur le sait, c’est une expérience de la vie communautaire parfois paisible, mais parfois aussi génératrice d’inquiétudes, de déceptions, de culpabilités, de ressentiments, selon l’infinie variété des circonstances de ce départ. Or, alors que nous sommes constamment confrontés à ces situations, nous réfléchissons peu à ce qui se vit et se joue là. Il y a là comme un sujet tabou ; comme s’il n’y avait qu’à y perdre. Mais toute assemblée voit partir des « irremplaçables » et accueille des « venus » d’ailleurs. L’autoreprésentation fréquente des Églises évangéliques comme des « familles » rend les départs problématiques en y ajoutant une pointe de trahison, d’abandon de famille.
Peut-être des communautés ayant franchi un certain seuil de viabilité peuvent-elles vivre ces départs comme induisant d’éventuelles réorganisations d’activités rythmant la vie ordinaire de l’assemblée ? Mais pour nombre de petites assemblées, de postes pionniers, le départ d’un membre peut constituer un traumatisme, comme une menace sur l’avenir. Pour qui vit sa mission comme d’abord une mission d’implantation d’une communauté, le départ d’un membre est toujours une invitation à se ressaisir de la confiance en la fidélité de Dieu envers son Église.
Ce terme « départ » recouvre d’un voile plein de pudeur des situations extrêmement différentes les unes des autres, depuis l’obligation professionnelle plus ou moins désirée, jusqu’à l’abandon pur et simple du navire. Pour le pasteur, chaque départ est potentiellement une crise à vivre. Il lui faut trouver le courage de bénir sincèrement ceux qui paisiblement partent ayant fait de nouveaux choix de vie en pleine conscience de foi ; il lui faut accepter de n’avoir pas répondu à l’attente de celui qui part fâché ; il lui faut apprendre à pardonner celui qui choisit le confort d’une grosse assemblée « tout service inclus », plutôt que le rude engagement exigeant de la petite communauté, Laodicée attirant toujours plus que Smyrne !
Attention, ne l’oublions pas, c’est une souffrance partagée. Pour de nombreux membres d’assemblée, partir n’est pas non plus une décision simple dont il leur serait facile de parler. En vérité, la plupart d’entre eux, hormis les déménagements pour cause professionnelle, éprouvent eux-mêmes des difficultés à parler de leur départ et ce mal-être est potentiellement la source de maladresses. Il y a souvent un fond de culpabilité. Partir, c’est laisser ceux avec qui on a prié, avec qui on portait un projet ; c’est les laisser poursuivre seuls. Partir, même pour un laïc, s’inscrit dans un temps de discernement d’une vocation nouvelle avec toutes les incertitudes qui s’accrochent encore à une démarche de foi.
Fidélité et changement(1)
Posons comme préalable que changer d’assemblée — par choix délibéré et non par les contraintes de l’existence — n’est pas, par nature, une décision abominable. Ce peut être un manque de sagesse, ce n’est pas un péché. Ce peut être parfois la conséquence d’une évolution de la foi, de la piété ou d’un projet de vie. C’est, dans tous les cas, l’exercice d’une liberté à respecter en tant que telle. Nos Églises ne sont pas des sectes ; ce ne sont pas des lieux d’enfermement. Mieux même, il faut parfois savoir conseiller un départ pour le bien d’une personne. Vivre en disciple du Christ ne saurait induire un attachement figé à une communauté locale donnée. Certes la fidélité à Jésus-Christ doit apporter une véritable fidélité à la communauté locale, la volonté d’y être présent de façon responsable en en acceptant les limites, les faiblesses, les évolutions, sans l’abandonner à cause de cela. Mais sans pour autant que jamais celle-ci ne devienne une sorte « d’hypostase » du Christ. Un changement d’assemblée exprime parfois une évolution en profondeur de la piété personnelle, l’aspiration à une autre forme cultuelle. Par contre, un changement ne devrait jamais se vivre dans la recherche mythique de l’Église parfaite, ce serait certainement là la porte ouverte à de grandes déceptions.
Le contexte social est à la mobilité. Les cadres changent d’emploi pour valoriser leur curriculum vitae ; les chômeurs eux-mêmes sont encouragés à la mobilité. Certes, la tentation est que cette mobilité dégénère en versatilité et en instabilité. Face à l’insatisfaction, la culture sociale pousse à facilement envisager le départ comme une possibilité ordinaire. Ajoutons que les Églises n’ont pas toujours un comportement déontologique exemplaire, certaines allant jusqu’à objectivement encourager les membres d’autres communautés à les rejoindre. Le libéralisme et la compétition économique régnants n’induisent-ils pas parfois un esprit de compétition, voire de rivalité, entre des assemblées ?
Saluons l’exemple rare des Églises de l’Orléanais qui, voici plus de 30 ans(2), dans leur Pastorale, s’étaient engagées, et vivaient cet engagement, à ne pas accueillir les membres des autres Églises sans les avoir encouragés à rechercher, quand il y avait lieu, la réconciliation avec leur communauté d’origine. Ces personnes étaient explicitement accueillies pour un temps d’apaisement. Au cours des treize ans de mon ministère là-bas, très peu de personnes migrèrent d’une communauté à une autre. Plus même, dans cette petite agglomération, l’Église Libre conseilla à l’un de ses jeune couple qui venait d’acheter une maison à proximité de la chapelle baptiste de se joindre à cette communauté. Ce qu’ils firent, lui se faisant baptiser peu après et devenant ensuite leur trésorier…
Conscients que les motifs peuvent se superposer, proposons quand même un embryon de typologie autour de trois figures possibles :
Le départ sur un projet de vie
C’est la situation la plus simple, car elle est honorable. Les étapes de la vie (mariage, changement professionnel, accession à la retraite…) s’accompagnent souvent d’un déménagement. Un tel départ s’accompagne parfois d’une prière lors d’un culte, confiant ainsi ceux qui partent à la grâce du Seigneur. Pourtant, j’ai eu quelques expériences et quelques échos de vécu rendu difficile par manque de sagesse au bon moment. Plusieurs fois, des personnes, tout en sachant qu’elles quitteraient leur assemblée dans les prochains mois, ont néanmoins participé à des décisions capitales mettant en jeu l’avenir, comme le choix d’un nouveau pasteur ou le vote d’un emprunt bancaire en vue d’un achat immobilier. Est-il sage, quand un départ est prévu, de participer à des décisions dont on n’assumera pas les conséquences ? J’en doute. Différents échanges me font penser que la participation à ces décisions relève parfois du sentiment de culpabilité. Ne pas participer à ces décisions pourrait être perçu comme un désintérêt. Mais est-il sage d’être décisionnaire dans des situations que l’on ne vivra pas soi-même ?
Plusieurs fois, j’ai vécu cette situation d’accueil de personnes nouvellement arrivées se joignant à l’assemblée, mais qui continuaient pendant longtemps à donner leur offrande dans leur ancienne assemblée. Ce n’est pas sage. Il est juste de continuer à soutenir une œuvre quand on a contribué aux décisions budgétaires de l’Assemblée Générale, mais cet engagement ne doit être que très provisoire, sinon on restera longtemps un visiteur dans la nouvelle assemblée, comme « assis entre deux chaises ».
Quitter son assemblée dans l’évolution d’un projet de vie n’est pas l’abandonner. L’abandonner serait s’en désintéresser, or qui a aimé une assemblée la garde toute sa vie dans le coin de son âme. Par contre, il semble très sage qu’un départ, dès lors qu’il s’amorce nettement, s’accompagne d’un retrait réel et explicite des responsabilités. Un conseiller, un ancien qui n’est plus réellement là et qui cependant manifeste son désir de conserver sa responsabilité, handicape l’Église, l’empêche de prendre des décisions d’avenir. Cela s’avère en particulier à l’occasion de déménagements liés à l’accession à la retraite, dont la mise en place s’étale un peu dans le temps. Il y a alors un temps désagréable de « présence-absence » plein de non-dits et favorisant l’incompréhension. Aimer sa communauté, c’est aussi avoir le courage de lui dire son projet. Le dire, c’est dans tous les cas la respecter.
De même, un pasteur ayant accepté une autre mission est réellement parti. Il y a quelque chose de malsain à vouloir être toujours là, tout en étant ailleurs. Que veut-on montrer ? Que l’on était un serviteur indispensable ? Que cette communauté ne peut vivre sans notre sagesse et nos conseils ? Si c’est le cas, c’est qu’alors nous avons occupé une place idolâtrée, pas la nôtre, mais celle qui appartient seulement au Seigneur de l’Église. Un pasteur apprécié qui part doit partir avec des paroles de bénédictions pour l’avenir de l’Église ; pour lui donner confiance dans la fidélité du seul Seigneur.
Dans cette catégorie des départs liés à des projets de vie, classons ceux qui, au bout de quelques années, prennent conscience que pour se rendre au culte ils passent devant plusieurs autres lieux évangéliques(3). Bien sûr, les assemblées ne sont pas « interchangeables ». Tout le monde ne sera pas bien partout. Mais il m’est arrivé plusieurs fois de penser que l’implication dans une communauté de proximité géographique avait tout de même quelques avantages. Il est dommage de voir des chrétiens pendant un certain temps être comme assis entre deux bancs. « L’homme quittera son père et sa mère » trouve peut-être ici une prolongation inattendue ! Les assemblées évangéliques se sont multipliées ces dernières décennies, il est peut-être moins justifié aujourd’hui de faire de nombreux kilomètres le dimanche pour rejoindre un lieu particulier. S’impliquer dans une nouvelle communauté, c’est bien sûr vivre l’insécurité par ce que l’on perd, mais c’est aussi découvrir d’autres expressions de la foi et de la piété.
Je me souviens avoir encouragé un jeune à quitter l’assemblée dont j’étais le pasteur — et nous n’avions pas beaucoup de jeunes ! — tant il me semblait que son épanouissement spirituel et sa place dans l’assemblée seraient facilités dans un lieu qui ne serait pas celui des parents. À ma connaissance, il est toujours fidèle et engagé dans cette Église. Il faut parfois renoncer à notre désir de croire pouvoir tout apporter à tous. La diversité des Églises peut aussi être considérée comme un outil pour encourager l’épanouissement spirituel.
Le départ par déception/séduction
C’est certainement le registre le plus douloureux et celui où le manque de respect des Églises entre elles est le plus manifeste. C’est dans cette catégorie que j’ai vécu quelques-unes — pas trop toutefois — de mes expériences les plus pénibles. Je garde le souvenir un peu acide de tel membre manifestant depuis quelques semaines une compétence particulière dans un domaine où l’assemblée était en besoin et qui après nous avoir, inconsciemment j’espère, mis l’eau à la bouche, m’annonce son départ dès le dimanche suivant pour une assemblée à la mode, mais ne brillant pas par sa déontologie.
Pasteur arrivé depuis peu de temps dans ce lieu de service, j’ai éprouvé le sentiment d’un coup d’épée dans le dos. Rares sont les serviteurs qui n’ont pas vécu une expérience de ce type. Ma méditation de cette expérience m’a conduit à ne pas désirer la faire vivre à d’autres, donc à faire preuve autant que je le peux de discernement et de sagesse dans l’accueil de personnes venant d’autres assemblées locales(4). Une de mes conclusions est d’ailleurs que nombre de ceux qui arrivent vous disant combien votre assemblée est exceptionnelle au regard de ce qu’ils ont connu ailleurs, repartiront quelques mois plus tard fort déçus.
Nous pouvons bien sûr nous considérer comme victimes d’une culture d’adolescents où la séduction l’emporte, mais cette analyse serait trop facile. Dans le cas évoqué plus haut certainement nous n’avions pas su entendre des frustrations, des désirs ; peut-être la vie communautaire ne laissait pas la place à de telles expressions.
Je rêve encore en vain d’un membre venant me confier son désir de se joindre à cette petite assemblée à côté de chez lui, où tout est encore à faire et qu’il souhaiterait encourager par sa présence. Un seul m’a dit avoir quitté une Église parce qu’elle était devenue trop importante, pour se joindre à une petite assemblée. Le paradoxe est que cette petite assemblée l’a obligé à prendre sa voiture quand il pouvait auparavant venir à l’Église à pied. Je me demande si ce n’est pas une raison plus culturelle et moins noble, peut-être la coloration prise par l’assemblée, qui aurait encouragé ce départ. Force est de constater que la majorité de ces départs le sont pour un prétendu « mieux-disant » évangélique.
Dans chacune de nos grosses agglomérations, il y a au moins une Église « à la mode », une Église exerçant une forte fascination sur de nombreux croyants à l’échelle régionale. La migration des membres d’une Église vers ces megachurches est souvent mal vécue par les petites assemblées locales . J’ai rencontré des pasteurs et des anciens, à la fois culpabilisés et honteux, du sentiment de rancœur ou de jalousie qui les habitait. Suite à plusieurs expériences récentes de côtoiement de ces Églises « séductrices », la parole de Paul aux Corinthiens : « Moi j’ai planté, Apollos a arrosé, mais c’est Dieu qui fait croître » m’a été rappelée dans ce que je crois être une expérience de l’Esprit(5). Je suis frappé de la proportion importante parmi les baptisés d’une de ces Églises du nombre de jeunes provenant d’autres sillons évangéliques. Il serait stérilisant d’oublier que c’est Dieu qui fait croître. Ce que telle Église fait aujourd’hui, et qui étonne, elle ne peut le faire que parce que d’autres ont préparé le terrain. L’action de Dieu demeure une action souveraine de sa grâce, il serait triste de s’en offusquer et triste aussi de s’en vanter. Cette reconnaissance de l’action souveraine de Dieu ne retire rien à l’inacceptable du « splendide isolement » ou à la tentation de donner des leçons, ni au manque de discernement déontologique dans leur succès.
S’il y a de la « concurrence » entre les Églises, quoique le terme soit vraiment laid, s’il y a cependant quelque chose que l’on peut exprimer par ce mot, ce doit être alors, non la tentation d’essayer de faire la même chose, mais celle d’offrir aux membres de la communion locale un projet commun de piété bien explicité.
Le départ en crise
Quant au départ en crise, l’exemple apostolique (Actes 15.37-40) montre par extension de sens que la séparation peut surgir d’un désaccord qui n’a pas su être surmonté… même chez les apôtres ! Partir est une expérience humaine. Elle peut donc être vécue soit avec maturité soit dans l’immaturité. Bien partir, c’est veiller à ce que le départ n’augmente pas la blessure inutilement et ne soit pas générateur de rancœur.
L’une des expériences les plus désagréables dans la vie communautaire est celle de l’évocation du départ comme chantage. Dans telle assemblée générale, le choix d’une orientation (ministère féminin, ouverture œcuménique, évaluation d’un ministère, gestion d’un conflit, etc.), soit générateur de tensions et conduise quelques membres à mettre en jeu leur appartenance à la communauté. Soyons précis sur ce point. Il ne s’agit pas ici de refuser la légitimité d’un départ comme conséquence possible d’une évolution de la communauté locale non désirée par telle personne. Ce qui est en question, c’est l’utilisation de la menace du départ comme levier pour forcer une décision : « Si vous décidez ceci… je m’en vais ! » Nous avons nous-mêmes été confrontés à cette menace alourdie de l’argument financier : « Si je pars, c’est une grosse dime qui va vous manquer ! ».
Ce type d’arguments (hélas pas si rare) peut être parfois explicitement exprimé et d’autres fois simplement suggéré. Il manifeste que la personne « s’offrait » seulement une assemblée qui lui plaisait. Si nous avons souligné le risque d’une hypertrophie de la valeur de la communauté locale, ici nous voici davantage placés face à une relation de type politique : la communauté comme lieu où le débat peut être celui de rapports de force, de chantages affectifs, de culpabilisation : « C’est vous qui choisirez alors mon départ ! »
Dans la crise, le départ d’un membre n’est pas une décision anodine à banaliser. La décision communautaire ne saurait intégrer le principe de « dommages collatéraux ». Toutefois, accepter un départ comme conséquence d’une décision légitimement prise n’est pas non plus une abomination. Une communauté ayant mené un dialogue sincère et suffisant sur une question épineuse ne devrait jamais accepter que cette décision soit placée sous la pression d’une menace affective. Un départ, ou sa menace dans un tel contexte, pose le principe d’un déséquilibre de la revendication quant au poids d’une parole au regard de l’autre. La menace d’un départ n’est pas une information anodine. C’est la tentation de vouloir, sur une question particulière, que sa propre parole soit plus lourde que celle des autres en y ajoutant l’enjeu d’une conséquence autre que celle liée à la question traitée. Une communauté doit apprendre la patience avant de mettre en débat décisionnel une problématique risquant de diviser. Mais quand le temps est venu, elle ne doit pas se laisser paralyser par le chantage.
Dans ces situations, plane fréquemment le complexe de la réconciliation et du pardon. Partir serait faire fi de ces constantes de la vie évangélique. Or la problématique n’est pas si caricaturale. Un départ peut être une fuite (le refus de se confronter à une différence), un orgueil (la déception de n’avoir pas convaincu une majorité), ou un courage (assumer sa conviction particulière). Ce qui fait la nature morale du départ, ce sont les conditions dans lesquelles il est vécu. Malheur à celui qui part en essayant de détruire, de « rapetisser » ce qui reste ! C’est un signe de maturité que d’être capable de dire paisiblement : « J’accepte que vous ayez fait un choix différent du mien ». Rester ou partir sera ensuite le choix libre selon la capacité ou non à vivre une différence, à accepter que l’assemblée ait fait un choix.
Partir dans la crise soulève la question de l’attachement à la communauté locale : soit comme attachement à une communauté idéalisée, mythique, mais en vérité que l’on veut seulement conforme à nos désirs ; soit comme attachement à une communauté malgré ses limites perçues. Cette deuxième option démontre un attachement qui accepte que toute communauté locale soit inachevée, imparfaite tout en étant portée par le désir de plaire à son Seigneur.
Quitter est un choix libre parfois paisiblement préparé, parfois plus soudain et douloureux, mais « quitter » ne devrait jamais signifier « abandonner ». La différence entre « partir » et « abandonner » tient un peu à la capacité des pasteurs à bénir malgré tout.