Quand j’étais petite, j’avais une très mauvaise image de mon père car je ne ressentais pas son amour. J’en ai conçu de la haine pour les garçons et les hommes. Pour moi, les garçons, c’était juste pour faire du mal. J’étais très forte physiquement et je me battais souvent.
J’étais un garçon manqué
On m’avait tellement répété que les filles ne pouvaient pas faire certaines choses car c’était le domaine des garçons, que j’avais comme créé une « doublure » de moi-même. Je mettais mes cheveux dans ma casquette à l’envers et je me faisais appeler Nino pour pouvoir faire ce que j’aimais sans me sentir jugée. Je vivais dans la violence, mais en réalité, j’avais peur.
Dieu m’a libérée de ma haine
Un jour, lors d’une rencontre chrétienne, on nous a proposé de mettre les bras en croix et on a prié pour nous. Un jeune homme est alors venu me dire que Dieu lui avait révélé que j’avais besoin d’amour et qu’il le manifesterait à travers lui. Il a prié pour moi. Je me suis alors sentie libérée de toute la haine et la violence qui étaient en moi.
Un peu plus tard, je n’ai pas arrêté de pleurer pendant toute la semaine lors d’un camp chrétien. Je ne savais pas d’où venaient mes larmes car, jusqu’à lors, je retenais mes émotions. Le dernier soir, une dame m’a dit que je devais lâcher la colère qui était en moi. J’ai arrêté de frapper et d’insulter comme je le faisais avant.
Incroyable, ce que Dieu a fait
Aujourd’hui, je me sens libérée. Lorsque je rencontre des personnes avec lesquelles je me suis mal comportée, je m’excuse pour mon attitude d’autrefois et je leur explique ce que Jésus a fait pour moi.
J’ai aussi parlé avec mon père. Maintenant je vois qu’il m’aimait. C’est ma colère qui m’avait empêché de le voir. Toute ma vie a changé à partir du moment où j’ai entendu Dieu me dire « Je t’aime » et que je l’ai accepté. Je suis devenue la version miroir de ce que j’étais avant.
En regardant en arrière
Quand j’étais jeune, on me prenait pour un garçon manqué car je ne remplissais pas les critères qu’on attribue à une fille. On s’est aussi souvent moqué de moi car j’avais la pilosité des garçons. Je n’osais pas porter de jupe de peur qu’on ne voie mes jambes poilues.
Aujourd’hui, je fais juste ce qui me plaît. Je ne tiens pas compte de ce que les gens pensent de moi. Je continue, par exemple, à bien aimer le foot. Je suis comme je suis. Dieu m’a créée ainsi. Je l’accepte.
Aujourd’hui
Jésus est à la fois mon frère, mon sauveur, mon libérateur. Je le vois même comme mon mari. Il a tout changé dans ma manière de voir, de vivre et d’aimer. Je ne vis plus que pour lui. Je vois la main de Dieu partout où je vais. Je me considère comme vraiment bénie.
Je trouve aussi qu’il est important de remercier les gens afin qu’ils sachent qu’ils sont en bénédiction pour nous.