Abandonnée par des parents trop jeunes pour assumer leur enfant, j'ai été recueillie par mes grands-parents paternels.
Veuve après six mois de mariage, j'ai cru que j'avais tout perdu quand, en 2008, ma grand-mère bien-aimée est décédée.*
Le Seigneur connaissait ce besoin affectif qui me laissait dans une solitude profonde, même si ma jovialité apparente ne révélait rien de tous ces manques.
Mon mari, finnois d'origine, avait coupé toute relation avec son ancien pays, y compris avec sa propre famille, au point que mes beaux-parents ignoraient jusqu'à mon existence.
Suite au décès de mon mari, des liens se sont tissés avec ma belle-mère qui est venue deux fois en France pour faire ma connaissance. Nous sommes restées très proches malgré la distance. Internet est un outil qui peut s'avérer très utile. Petit à petit, une affection sincère et durable s'est installée entre nous. Des nouvelles, des cadeaux pour mon anniversaire ou à Noël, autant de marques de son affection qui ne cessait de grandir.
En 2014, pour mes 50 ans, mes beaux-parents m'ont offert le voyage en Finlande. Les retrouvailles ont été très émouvantes, au-delà de ce que je pouvais espérer. Ce qui se passe avec ma belle-famille est exceptionnel au regard de la distance qui aurait pu mettre un terme définitif à notre relation, sans compter le fait que nous ne nous connaissions pas ou presque. J'ai trouvé une nouvelle famille, plus proche de moi par le cœur que celle que j'ai en France et que je ne vois pratiquement jamais.
0ui, comme le dit la Bible, Dieu est « celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons ». Le Seigneur sait de quoi nous avons besoin, il nous le donne au bon moment.