Ceux-ci sont davantage liés à l’Église que mes parents fréquentaient qu’à la maison. Toute l’année, j’allais à ce que nous appelions « l’école du dimanche ». En réalité, notre monitrice nous apprenait les histoires de la Bible, des versets bibliques – qui sont d’ailleurs restés gravés à jamais dans ma mémoire –, le sens des paraboles et bien d’autres choses. J’appréciais ces moments qui étaient plus détendus qu’à l’école.
Quand arrivait Noël
Nous préparions une saynète retraçant le tout premier Noël : la naissance de Jésus. C’est drôle, mais je ne me souviens pas de rôle que j’aurais endossé pour ces fêtes. Par contre, je me souviens bien des livres qui nous étaient offerts. Je les ai dévorés avidement, les miens comme ceux de mes sœurs ! J’ai été passionnée parles biographies de Georges Muller ou de Marie Durand, et par les romans comme Le secret de la Clairière ou Le jardin de l’arc-en-ciel. Comme les enfants de ces romans, j’étais assoiffée de connaître Jésus. Ils m’apprenaient à lui faire confiance.
Un Noël particulier
J’ai grandi. À l’adolescence, un Noël m’a tout particulièrement marquée.
Le trimestre précédent nous avions étudié le livre de Daniel dans la Bible. Il contient des récits qui montrent la grandeur de Dieu et comment il intervient pour sauver ceux qui témoignent de leur foi. Ces histoires m’ont passionnée. Comme Daniel qui a refusé de se prosterner devant la statue du roi, moi aussi, je voulais proclamer que je ne m’inclinerais que devant Dieu. Je me souviens encore de cette fête de Noël : nous avons dressé une statue de carton et proclamé avec Daniel que nous ne plierions pas le genou devant elle.
La découverte qui a marqué toute ma vie
Cependant, avec tout cet enthousiasme, il me manquait quelque chose. J’ai découvert pourquoi je restais déçue de ce que je vivais malgré tout ce que je savais de la Bible. Certes, j’avais bien entendu tout ce que Jésus avait fait pour moi, mais ce jour-là, j’ai accepté la dure vérité : tous mes efforts ne servaient à rien. Comme une branche coupée, j’ai réalisé que je devais être greffée sur le seul arbre saint : Jésus qui donne la vie.
Noël dans ma famille aujourd’hui
Depuis lors, le récit de la naissance de Jésus ne m’a plus lassé. Il est devenu une perle de grand prix. Fêter Noël est devenu un élément central de la vie de notre famille.
Plus tard, avec nos enfants, la veillée de Noël était un moment joyeux. Nous y chantions des cantiques de Noël, souvent en anglais, tandis que mon mari jouait de la guitare et que les enfants nous accompagnaient avec leur instrument.