Nous vivons dans une société très bruyante et hyper connectée où les alarmes règlent et régissent notre vie : réveils, sonneries de portable, rappels de rendez-vous… Celui qui se tait inquiète son entourage : « Pourquoi ne dis-tu rien ? N’es-tu pas content ? » Marquer une pause silencieuse, c’est rompre le rythme de l’échange. Cela dérange. La parole est aujourd’hui reine, elle nous fait exister et crée le lien. Pourtant, « si la parole est d’argent, le silence est d’or », c’est probablement que lorsque l’autre fait silence, il faut l’écouter avec le plus d’attention.
Le silence existe-t-il ?
Le silence selon le Petit Robert est décrit comme étant « l’absence de bruit ».
Étymologiquement, le mot « bruit » vient du verbe bruire qui signifie « faire entendre un son », du latin « bragere » (braire — « il brame »). Les soirées d’automne, propices à l’écoute du brame du cerf en rut, apportent un éclairage nouveau sur cette notion de « bruit ».
Un bruit est donc un « son jugé indésirable ». Par extension, le silence est l’absence de « son jugé indésirable ». Et là, c’est une porte ouverte à enfoncer : comment cela se mesure-t-il ? Qui peut en juger ? Tout récemment à l’occasion d’une fête organisée chez moi, j’ai fait l’expérience...