Éphèse [Actes 19.1-41]
- Bonjour Démétrius, comment vont les affaires?
- Eh bien, nous avons eu chaud, nous les orfèvres. Imaginez-vous qu’un certain Paul est passé par Éphèse…
- Celui qui pourchasse les chrétiens?
- Oui, mais voilà, non seulement il ne les pourchasse plus, mais il nous invite nous, les non-juifs, à devenir chrétiens.
- Mais quel rapport avec vous les orfèvres?
- Son message, passe encore, mais quand on y réfléchit, abandonner les idoles, c’est risqué. Q’allons-nous devenir, si personne n’achète plus nos statues de Diane, notre grande déesse? Suivre la Voie, comme il l’appelle, d’accord. Les miracles, avec tous ces gens guéris, d’accord. Brûler tout ce qui a trait à la sorcellerie, ça passe. On ne sait jamais ce qu’il arrive avec ces histoires de sorcellerie. Mais toucher à notre argent! Jamais!
Corinthe [Actes 18.1-17]
- Excusez-nous, nous vous avons entendu parler de Paul, comment l’avez-vous rencontré?
- Bon, si on se présentait? Je m’appelle Aquilas, et voici ma femme Priscille. Nous sommes Juifs et nous venons de Rome. L’empereur Claude a chassé les Juifs de Rome, c’est pour cela que nous sommes venus ici à Corinthe.
- Oui, mais Paul?
- Paul? C’est simple, il est faiseur de tentes comme nous. Avec toutes les personnes déplacées aujourd’hui, nous ne manquons pas de travail. Alors avoir un associé de plus, c’était vraiment bienvenu. De plus, il parlait de Jésus et il nous a annoncé que ce Jésus était le Messie que nous attendions. Nous étions si heureux de l’apprendre qu’on a continué à l’écouter.
- Mais, comment faisait-il pour parler de Jésus?
- Voilà, au début, il allait dans la synagogue mais là, il a rencontré l’opposition et avec des noms d’oiseaux en plus. Il a quand même du cran, parce qu’il leur a dit tout net: «Faites-en à votre tête. Si vous payez les pots cassés ce ne sera pas ma faute. Maintenant j’irai vers les autres.»
- Et c’est ce qu’il a fait?
- Bien sûr, d’autant plus que Dieu lui avait dit: «N’aie pas peur, parle, ne te tais pas. J’ai un peuple nombreux dans cette ville.» Il avait envie de le rassembler ce peuple, de le construire, il est resté ici un an et demi. Depuis qu’il est parti, il nous envoie des lettres pour continuer le travail.
Philippes [Actes 16.11-40]
- Ah, c’est toi, Lydie! Tu l’as bien connu, Paul?
- Ne m’en parlez pas. Quelle aventure! Vous voyez cette jeune fille, après avoir été exploitée par ses patrons, parce qu’elle lisait dans le cœur des gens, Paul l’a délivrée.
- Mais c’est extraordinaire!
- Oui, mais ses patrons ne l’ont pas vu de cet œil. Ils ont fait tellement de bruit que Paul a fini par être jeté en prison. Vous voyez un peu le paradoxe, il délivre et c’est lui qui est mis en prison!
- Et alors?
- Nous qui avons cru à ce qu’il annonçait, nous avons imploré Dieu et, j’en tremble encore…
- Que s’est-il donc passé?
- Un tremblement de terre, rien que ça! Et vous savez quoi, Paul n’a même pas cherché à s’échapper. Il chantait même au fond de son cachot.
- On l’a quand même fait sortir,
- Oui, mais avant c’est le gardien de la prison qui est sorti de la sienne, pas les murs physiques de sa prison, mais l’emprise de ses péchés, ses mauvaises pensées, le mal qu’il faisait malgré lui.
Athènes [Actes 17.16-34]
- Moi, c’est Denys. Je suis membre de l’Aréopage d’Athènes, vous savez cet ensemble de savants et de juges. Écoutez-moi bien, je ne suis pas du genre à gober n’importe quelle sornette.
- Mais pourquoi me parlez-vous de sornette? Moi, ce que je veux savoir, c’est ce que Paul a fait chez vous.
- Ah Paul! Bien sûr! Si vous aviez vu sa tête, il y a quelques semaines quand il est arrivé à Athènes. Pourtant notre ville, c’est une belle ville. Lui, il avait toujours l’air contrarié. Il avait pourtant trouvé des personnes avec qui discuter dans la synagogue et sur la place publique. Cela n’y changeait rien.
- Mais vous ne m’avez toujours pas dit de quoi il parlait.
- J’y viens. Un jour qu’il parlait avec certains de nos philosophes, ils lui ont demandé de venir dans notre Aréopage! D’accord, il est instruit, j’ai même entendu dire qu’il aurait été formé par l’un des meilleurs pédagogues en Israël, Gamaliel, mais quand même chez nous c’est du sérieux. Et voilà qu’il se met à nous complimenter pour notre côté religieux! Puis, surprise! Il prétend que nous adorons déjà «son» Dieu à lui. Oui, il a trouvé un autel avec la dédicace: «À un dieu inconnu». Il nous a parlé de ce Dieu que nous ne connaissons pas, mais qui a fait le ciel et la terre. Il disait: «Ce que vous vénérez sans le connaître, c’est ce que je vous annonce, Dieu n’est pas loin de chacun de nous. Il annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils doivent se repentir.»
- Alors, vous avez accepté son message?
- Pas tous. Certains ne voulaient pas entendre parler de résurrection, surtout quand il a dit que Dieu jugerait le monde, au jour de la résurrection. Mais moi, voyez-vous, j’ai surtout entendu que Dieu jugerait avec justice, alors j’ai décidé de lui parler à ce Dieu. Après les paroles de Paul, c’est lui qui m’a convaincu qu’il était le seul vrai Dieu. Alors j’ai cru que Jésus est le Fils de Dieu, l’accomplissement des prophéties, et je me suis attaché à ce Dieu. J’ai aussi compris pourquoi Paul était si contrarié, c’était à cause de toutes nos idoles.
Bérée [Actes 17.10-15]
- Excusez-moi, vous êtes de Bérée?
- Vous cherchez votre route?
- Pas exactement, je cherche des personnes qui ont entendu les paroles d’un dénommé Paul.
- Ah, Paul? Celui de Tarse? Moi je l’ai entendu avec quelques amis.
- Vous avez compris ce qu’il annonçait?
- Ben, au début, on se méfiait un peu. Pensez, il venait d’être expulsé de Thessalonique parce qu’on disait qu’il avait bouleversé le monde entier.
- Mais, pourtant vous l’avez écouté.
- Oui, un peu par curiosité d’abord, puis on a testé ses paroles. Chez nous, il y a des gens instruits. On a donc passé ce qu’il disait à la loupe, façon de parler. On a ouvert les Écrits sacrés, ceux de Moïse et des prophètes, pour tout vérifier.
- Votre conclusion?
- Étonnant, extraordinaire! Tout était exact! La bonne nouvelle annoncée, la promesse faite à nos pères, Dieu l’a accomplie. Par Jésus, nous avons le pardon de nos péchés.
France
- Paul? Vous connaissez?
- Paul? Quel Paul? Il y a plus d’un âne qui s’appelle Martin, vous savez!
- Paul de Tarse, Saint Paul, si vous préférez.
- Ah, celui qui a donné son nom à des églises! On l’appelle aussi l’apôtre Paul, non?
- Oui, mais vous savez ce qu’est un apôtre?
- Un guru, peut-être? Ah, non, je me souviens, dans les fables de La Fontaine, on dit «Grippeminaud le bon apôtre». C’est donc quelqu’un de bien!
- Oui, c’est quelqu’un de bien. C’est quelqu’un qui transmet une bonne nouvelle! Apparemment, Paul n’est pas venu par ici.
- Comment l’aurait-il fait?
- D’accord, il a vécu au premier siècle de notre ère, pourtant par ses écrits et par ce que dit de lui son ami Luc, dans la Bible, il est allé partout dans le monde.
- Et que dit-il?
- Son message est encore le même. Dans nos villes, il révèle nos idoles, stars de cinéma, vedettes du show-biz, horoscope, loto et autres. Il suscite la même crainte que chez les orfèvres d’Éphèse. Qu’est-ce que ça va nous coûter?
- C’est bien la question.
- Suivre Dieu est gratuit, mais la vie avec lui entraîne une réforme complète de tout ce que nous pensons et faisons.
- Et vous croyez qu’on est prêt à entendre un tel message?
- Dans certains endroits, un grand nombre de personnes le reçoivent en accueillant l’Évangile, comme en Amérique latine, par exemple. Ailleurs, il est jeté en prison avec ces chrétiens qu’on incarcère en bien des endroits du monde.
- Il devrait adapter ce qu’il dit s’il veut être entendu.
- Justement, il sait parler à des gens instruits et à des gens simples. Il trouve en nous le centre d’intérêt de notre vie, pour nous montrer que Jésus est la réponse. Ce qu’il dit résiste à l’épreuve d’un examen approfondi. Il s’emploie encore aujourd’hui, à nous présenter, à nous expliquer, à nous persuader d’une chose: Jésus est venu pour nous sauver tous de nos péchés et pour nous faire connaître une vie pleine de richesse et d’aventure.