(La photo ci-contre provient du site "hacking-social" et le tableau fait partie de l'Introduction à la psychologie positive, Jacques Lecomte, Dunod.)
Le concept de justice restaurative (JR) a deux sources : les systèmes de justice participative et communautaire des peuplades premières (Amérique du nord, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique) et les principes de la justice inscrits dans la Bible, en particulier chez les prophètes.
Elle ne remplace pas la justice pénale
Elle la prolonge en proposant de mettre ensemble la victime, celui qui a commis l’infraction, leurs familles, et la communauté ou la société, pour les faire dialoguer. L’objectif : trouver une issue permettant à chaque partie de sortir plus forte de cette confrontation. Avancer et voir un avenir possible, être restauré.
Selon les cas, on proposera des rencontres entre victime et infracteur, des réunions du groupe familial, des cercles restauratifs, des cercles de soutien et de responsabilité…
Elle va parfois au-delà de ses objectifs
Bien que ce ne soit pas son but premier, la JR contribue souvent à une réduction de la récidive et peut aussi amener (mais sans obliger les parties) à une réconciliation, voire au pardon.
La JR commence à émerger en France sous diverses formes. Depuis août 2014, elle est mentionnée comme une des possibilités proposées dans le Code pénal français. Elle est déjà en vigueur depuis longtemps au Royaume-Uni, en Belgique et au Canada, entre autres.
D’après R. Cario : « Une telle œuvre de justice rend alors possible le pardon. En annulant la vengeance vindicative, la justice restaurative s’ouvre au vindicatoire en offrant à la victime, reconnue en tant que telle face à l’infracteur, la possibilité « de délier le lien d’offense et de lui remettre tout ou partie de sa dette, d’hier, d’aujourd’hui ou de demain »
(1). Et le pardon donné pour une victime « casse l’engrenage du malheur », « mobilise pour l’avenir ». C’est une nouvelle vie offerte
(2).
En Afrique du Sud
La commission « Vérité et Réconciliation » fut chargée de recenser toutes les violations des droits de l'homme commises de part et d’autre en plein apogée de la politique d'apartheid afin de permettre une réconciliation nationale entre les victimes et les auteurs d'exactions.
Une amnistie pleine et entière des crimes a été proposée en échange de leur confession publique.
De telles commissions existent dans trente pays (Source : Wikipédia)