On peut lire sur Internet : « Si l’on se sent bien dans son esprit, on l’est forcément dans son corps ». Ici comme ailleurs, il faut sans doute nuancer, mais il y a certainement du vrai.
Le pardon source de vie
« Si je n’avais pas pardonné j’aurais succombé aux humiliations quotidiennes ». C’est Natascha Kampush, la jeune femme autrichienne séquestrée et violentée par Wolfgang Priklopil, un ingénieur en communication, pendant huit ans qui le dit dans Top santé. On lit également dans l’article : « Le ressentiment augmente les émotions négatives, favorise donc la libération de cortisol, de noradrénaline, d’adrénaline, d’aldostérone... les maux de tête, les lombalgies et les troubles digestifs. » Le Dr Patrick Lemoine, docteur en neurosciences et psychiatre, est convaincu de l’efficacité du pardon donné et reçu. Selon lui, il « est à la fois une aide à la guérison et un signe de cette guérison ». Il diminue la colère, l’anxiété, la dépression et régularise donc la pression artérielle.
La paix pour vivre en bonne santé
L’effet de la paix sur la santé est réciproque comme le montrent les diverses initiatives appelées Peace through Health (la paix par la santé) ou celle de l’OMS, lancée en 1998. La santé : un pont vers la paix.
La générosité donne du tonus
Le saviez-vous ? Donner de soi en faisant, par exemple, du bénévolat préviendrait des maladies cardiovasculaires. Des chercheurs de l’Université de Colombie-Britannique ont analysé l’impact de l’altruisme sur la santé physique. Ils ont mesuré au début et à la fin de l’expérience l’évolution du cholestérol et le niveau d’inflammation de deux groupes de 26 étudiants, les uns s’adonnant à une activité de bénévolat, les autres pas. Leur bien-être moral (estime de soi, changement d’humeur, sentiment d’altruisme) a également été pris en compte. « Ceux et celles qui avaient montré le plus d’empathie et d’altruisme dans l’accomplissement de leurs tâches étaient aussi ceux dont la santé cardiovasculaire s’était le plus améliorée », explique Hannah Schreier, auteure de l’étude. Le don de soi nous maintient en bonne santé, et la gentillesse joue le rôle d’antidépresseur et d’euphorisant en stimulant la sécrétion de sérotonine.
Secret pour être heureux !
Déjà au dixième siècle avant J-C, le roi David disait : « Avant, je ne reconnaissais pas mes torts, je me plaignais toute la journée, et mes forces s’en allaient (...) ». Pour ajouter ensuite : « Je t’ai fait connaître mon péché... et toi, tu as enlevé le poids de mon péché ». Les chrétiens du premier siècle étaient encouragés par : « Souhaitez du bien à ceux qui vous font souffrir, souhaitez du bien et non du mal ». Et le Christ annonçait : « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir ».
Accepter le pardon que Dieu offre, recevoir la paix que le Christ promet... sont les premières étapes pour devenir à notre tour des hommes et des femmes de pardon, de paix et de générosité.