La sexualité est un sujet omniprésent dans notre société. Pourtant, je rencontre d’innombrables difficultés et bien des souffrances auprès de mes patients, croyants ou pas. Parmi tous les malentendus qui circulent sur Internet ou ailleurs, en voici trois que je rencontre le plus fréquemment dans ma pratique.
1. La sexualité est facile, belle et naturelle
Il est plus juste de dire que la sexualité doit être apprise pour qu’elle puisse être vécue de façon agréable et satisfaisante. C’est une des particularités de la sexualité humaine.
Cet apprentissage commence dès l’enfance et se poursuit pendant des années. Il inclut des connaissances et des compétences psycho-affectives, biologiques et sociales.
Prenons, par exemple, une jeune femme qui n’éprouve que peu d’intérêt et de plaisir aux activités sexuelles avec son partenaire. De ce fait, elle pourrait se culpabiliser et se dire : « Je ne suis pas normale. » En fait, la raison est qu’elle n’a pas pu bénéficier de vraie éducation sexuelle. Enfant, elle a pu entendre sa mamie lui dire : « Touche pas ça, c’est sale », quand elle se faisait surprendre dans la baignoire en train de se toucher la vulve. Plus tard, l’apparition des premières règles, accompagnées de douleurs et d’un sentiment de honte ont pu aussi contribuer à ce qu’elle ait du mal à prendre du plaisir avec cette partie de son corps.
De son côté, un jeune homme me racontait que pendant des années, il a cru que ses éjaculations nocturnes étaient...