Sous ses dehors simples, le haïku est une forme poétique très codifiée : une codification, fort intéressante, qui remonte au 17e siècle. Il existe encore aujourd’hui de multiples clubs au Japon et ailleurs dans le monde.
Les codes de cette poésie
La plupart des contraintes, qui sont partagées, visent à ne pas s’installer dans une observation molle du monde, à accueillir l’événement et à se réjouir de ce qui n’est pas tout à fait « raccord ». Trois petits vers se suivent avec, pour chacun, un nombre impair de pieds (5 - 7 - 5). Cela donne, déjà, un rythme à la phrase, qui ressemble plus à celui d’une marche irrégulière qu’à une symétrie tranquille. Ensuite, on commente ce que l’on voit. Par exemple, un jour de giboulée, au début du printemps :
« Flocons de printemps / Ciel bousculé par le vent / Ah ! Le merle chante. »
La météo, la saison, sont presque toujours de la partie. Il y a quatre saisons au Japon et les caprices du temps, sur une île, sont plus marqués que sur un continent. Les douches soudaines et les variations de...