Quoi ? C’est un étranger qui a ramassé ce type à demi-mort dans ce coin dangereux, l’a soigné et a payé une chambre pour lui ? Il ne s’est pas contenté de regarder, de dire « c’est triste », il a agi ! Chapeau ! C’est qui ce gars, un chrétien ? Non ! Un Samaritain.
Mais pourquoi Jésus raconte-t-il cette histoire ?
Revenons au début : un religieux juif interroge Jésus : « Maître, que dois-je faire pour obtenir la vie éternelle ? » La vie éternelle ? Chacun peut se demander au seuil de sa mort : « Je vais où ? Vers la vie ou vers le néant ? »
Les proches d’une personne décédée aussi : « Vit-elle toujours quelque part ? Où ? » Même si les chrétiens aussi se posent des questions, ils savent auprès de qui trouver la réponse : Jésus, qui a vaincu la mort.
Ce religieux, pourtant hostile, cherche aussi auprès de Jésus une réponse. Pourquoi ? Il est religieux mais il doute : vais-je obtenir la vie éternelle ? Jésus lui répond qu’il sait comment faire : aimer Dieu et son prochain. Ce religieux se dit aimer Dieu oui… mais « mon prochain », qui est mon prochain ? C’est-à-dire : « Où s’arrête mon devoir d’aimer ? »
Aimer jusqu’au bout…
Jésus va lui raconter cette histoire du bon Samaritain pour lui montrer qu’il pose la mauvaise question. La bonne c’est : qui aime, qui agit en prochain ? Jésus parle à une époque où aider un membre de sa communauté est un devoir religieux. Aujourd’hui nous vivons dans une société individualiste, chacun pour soi, pour ses proches, et encore… quand ils deviennent malades, vieux, handicapés, est-ce qu’on reste proches ? Nos aînés isolés crèvent de manque d’amour ; nous regardons comme des étrangers les handicapés, les malades, les mourants, alors que ce sont nos prochains. C’est vrai que c’est dur de voir un proche devenir un étranger à cause d’une maladie. Mais même alors, Jésus nous appelle à le regarder en proche et à agir avec amour. Et quand on ne peut plus agir, le bon Samaritain nous montre comment continuer d’aimer : passer le relais. Ces hôpitaux, ces maisons qui accueillent nos anciens, à l’origine, ont souvent été créés par des chrétiens qui ont suivi l’exemple du bon Samaritain !
…en étant rempli de l’amour de Dieu
L’amour fait vivre. L’indifférence, la peur, le refus de pardonner tuent. Mais comment aimer ? Kierkegaard, un philosophe, dit que l’amour est comme un lac qui s’assèche s’il n’est pas alimenté continuellement par une source, et que notre amour pour les autres se tarira si notre cœur n’est pas alimenté par l’amour de Dieu. Bonne nouvelle, Dieu nous a aimés le premier, Jésus nous aime. Cet amour ne meurt jamais. Si tu crois en cet amour, tu trouveras la force d’agir avec amour, la force de vivre et d’aimer, aujourd’hui… et pour l’éternité.