
Ce questionnement est aussi ancien que l’émergence de la conscience humaine. Dans cette nature foisonnante de vie végétale et animale, à la fois époustouflante de beauté et terrifiante, qu’est-ce que l’animal par rapport à l’être humain, cette créature chétive aux capacités intellectuelles impressionnantes ?
Dans l’antiquité
Les frontières entre l’humain (Homo sapiens*), le reste du vivant et le divin n’ont rien d’évident. Dès le 6e siècle avant Jésus-Christ, nous trouvons des écrits philosophiques traitant du mystère que constitue notre espèce sur cette terre et même dans l’univers, que l’on se tourne vers l’infiniment grand ou vers l’infiniment petit. Réflexions qui se poursuivent tout au long des siècles et qui présentent une nouvelle pertinence à notre époque caractérisée par la destruction massive des milieux naturels et de la biodiversité.
*Notre ancêtre
Les animaux ont-ils des droits ?
Les relations qu’Homo sapiens entretient avec les animaux sont un mélange d’admiration et de mépris, d’attirance et de répulsion, d’amour et de cruauté, de soin attentif et d’exploitation prédatrice. C’est aussi un mélange d’une connaissance de plus en plus fine et d’une ignorance vertigineuse. La proximité entre homme-animal conduit...