Il y a quelques semaines, Jésus est passé dans mon village. Il m’a parlé et j’ai tout quitté pour le suivre. Depuis, partout où nous allons, c’est incroyable : les foules se rassemblent pour l’écouter, les malades se pressent pour être guéris. L’autre jour, même une tempête s’est arrêtée au commandement de Jésus !
Au gré de ces semaines folles, un message en particulier revient sans cesse : l’appel à reconnaître notre besoin de Dieu et à nous tourner vers lui pour recevoir son pardon et sa paix. Certains accueillent son message, mais d’autres, ça se voit, ferment leur cœur.
Fascinés par Jésus
Hier, nous sommes passés près d’un péage. Jésus s’est arrêté près du préposé. Il a attendu qu’il le regarde et lui a ensuite demandé de le suivre. Comme je l’avais fait avant lui, l’homme a tout laissé en plan et il a rejoint notre groupe. Il nous a ensuite invités dans sa maison, a fait préparer un repas, et a invité tous ses amis à venir écouter Jésus. Je le vois, Matthieu, c’est son nom, est fasciné par Jésus… Qui ne le serait pas ? Ses paroles semblent venir directement de Dieu : ses idées sont douces et ambitieuses à la fois, d’une exigence presque insoutenable. Mais en même temps, Jésus rappelle que Dieu nous aime et nous accompagne pas après pas. Parmi les invités, beaucoup sont bouleversés. Il faut dire que beaucoup d’entre eux sont mal vus car ils se sont mis au service de l’occupant romain. Ça fait bien longtemps que personne ne leur a dit que Dieu les aime et que leur vie a du sens, du prix, à ses yeux !
Ils n’ont pas compris. Dommage
Le repas terminé, Jésus continue. Avec André, nous sortons prendre le frais dans la cour, près de la porte pour entendre Jésus. Arrivent les notables religieux du village : ils nous abordent et commencent à faire une scène, choqués de trouver notre Maître en compagnie de parias. Nous essayons de les calmer, sans succès, quand Jésus nous interrompt, debout sur le palier : « Ce ne sont pas les personnes en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler ceux qui croient à faire la volonté de Dieu, mais ceux qui se reconnaissent pécheurs. »
Ils n’ont pas su quoi répondre et sont repartis. Je n’ai cessé d’y repenser, pendant la nuit. Finalement, pour Jésus, peu importe qui l'on est ou comment on vit, si l'on est prêt à ouvrir son cœur à Dieu. Mais pour ceux qui croient tout savoir, le chemin vers Dieu et vers les autres sera bien long…