Le livre de l’Ecclésiaste (appelé aussi Qohèleth) est un livre de la Bible à la fois plein de poésie et de sagesse. L’auteur y semble désabusé. Il constate que non seulement nos existences humaines sont éphémères, mais aussi qu’il ne reste pas grand-chose de nos activités après notre passage sur terre. Dès lors, quel sens peut-on donner à nos activités et même à notre vie ?
C’est ce qu’exprime ce poème ; magnifique par sa simplicité et son réalisme.
Dans ce monde, il y a un temps pour tout et un moment pour chaque chose :
Il y a un temps pour naître et un temps pour mourir,
un temps pour planter et un temps pour arracher les plantes.
Il y a un temps pour tuer et un temps pour guérir,
un temps pour démolir et un temps pour construire.
Il y a un temps pour pleurer et un temps pour rire,
un temps pour les chants de deuil et un temps pour les danses joyeuses.
Il y a un temps pour lancer des pierres et un temps pour les ramasser.
Il y a un temps pour embrasser et un temps où il n’est pas bon de le faire.
Il y a un temps pour chercher et un temps pour perdre,
un temps pour garder et un temps pour jeter.
Il y a un temps pour déchirer et un temps pour coudre,
un temps pour se taire et un temps pour parler.
Il y a un temps pour aimer et un temps pour détester,
un temps pour la guerre et un temps pour la paix.
Quel avantage retire le travailleur du mal qu’il se donne ? J’ai regardé les occupations que Dieu impose aux humains. Dieu fait arriver toute chose au bon moment. Il a donné aussi aux humains le désir de connaître à la fois le passé et l’avenir. Pourtant, ils ne peuvent pas connaître l’ensemble de ce que Dieu accomplit.
Un commentateur a écrit : « Les moments de la vie se succèdent, différents les uns des autres, parfois même contraires les uns aux autres (…) Dans la vie, bon et mauvais se succèdent, tantôt l’un vient en premier, tantôt l’autre, et les circonstances sont souvent imprévisibles. »
Très certainement, l’apôtre Paul pensait aussi à ce poème lorsqu’il a écrit bien plus tard : « Dieu fait tout pour le bien de ceux qui ont de l’amour pour lui. »
Entretemps, le Christ est venu dans ce monde. Il a partagé notre humanité et a vaincu la mort. Fort de cette certitude, Paul savait que la mort n’a plus le dernier mot. Voilà qui illumine toute notre vie et lui donne sens.