Jésus ne semble pas s’être toujours bien reposé. Certes, il va à la synagogue le jour du sabbat*, jour de repos chez les Juifs, mais c’est souvent pour guérir et enseigner. On le lui reprochera d’ailleurs.
Fatigué
La fatigue a fait partie de la vie de Jésus. Il était tellement fatigué que ses disciples ont eu bien de la peine à le réveiller le jour où il s’était profondément endormi dans la barque pourtant battue par la tempête. À une autre occasion, il s’est assis, fatigué, au bord d’un puits en confiant à ses disciples le soin d’aller au village chercher la nourriture. Son repos fut de courte durée.
À la veille de son arrestation et de sa mort, c’est lui qui vient réveiller ses disciples qui tombent de fatigue.
Jésus n’ignore pourtant pas le besoin de se reposer : « Venez avec moi dans un endroit isolé, loin de tout le monde, pour vous reposer un peu » dit-il à ses disciples. Problème : les gens les suivent. Jésus ne peut résister quand il voit que les gens ont besoin de lui. Il avait d’ailleurs dit qu’il n’avait « pas d’endroit pour se reposer ». Chacun était prévenu : suivre Jésus n’était pas de tout repos. Il fallait pouvoir renoncer à des besoins et désirs légitimes.
Jésus promet le repos
Et pourtant, Jésus promet le repos. À ceux qu’il voit fatigués et chargés, il dit : « Venez auprès de moi… et moi je vous donnerai le repos (...) Prenez donc, vous aussi, la charge que je vous propose, et devenez mes disciples. Ainsi, vous trouverez le repos pour vous-mêmes. »
On comprend qu’il s’agit d’un autre repos que celui du corps. Il consiste plutôt à cesser de vivre sous le poids de ses fautes et de ses erreurs, de la culpabilité et du découragement. Jésus voulait décharger les gens de leurs fardeaux.
Encore aujourd’hui
Le Christ ressuscité renouvelle son invitation. Aujourd’hui encore, Jésus nous invite à accepter que nous ne puissions rien faire pour racheter nos erreurs passées ni pour cesser de vivre tiraillés entre ce que nous aimerions vivre et ce que nous vivons réellement. Venir auprès de Jésus, c’est reconnaître que lui seul a la solution : sa vie donnée pour nous, pour payer à notre place la sanction de nos fautes. Accepter qu’il est revenu à la vie pour que nous puissions retrouver la relation d’enfant à père avec Dieu.
Alors oui, suivre Jésus est synonyme de repos, même quand le chemin est chaotique ou escarpé. Ce repos-là réside dans une vie en harmonie avec Dieu que nous retrouvons comme un Père. C’est une vie où, selon les mots de l’apôtre, nous connaissons « la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que nous pouvons comprendre ». Ainsi, nous pouvons vivre sans nous inquiéter de rien.
Le sabbat*
Le quatrième des Dix commandements concerne le respect du sabbat, le repos hebdomadaire. Cet ordre vient ainsi avant ceux que l’on retient habituellement : ne pas tuer, ne pas voler... Dieu le justifie en précisant qu’il s’est reposé lui-même le septième jour. Il l’assortit par ailleurs d’une promesse de bénédiction et de bonheur. Pour le peuple de Dieu, ce jour privilégié sera réservé pour Dieu.