J’ai rarement rencontré des personnes contentes du temps qu’il fait. N’avez-vous pas remarqué que les gens se plaignent souvent ? L'hiver, il fait trop froid, et l'été, il fait trop chaud. Quand il n’a pas plu depuis un certain temps, les gens ont peur de la sécheresse et lorsqu’il pleut, chacun se lamente du temps pourri… Allez comprendre !
Il est rare de trouver des personnes satisfaites du temps qu’il fait, et encore plus rare de rencontrer des personnes heureuses de leur sort. Notre société de consommation est opprimée par le plaisir, la richesse et le bien-être. Résultat : les gens se plaignent toujours. Ils sont rarement satisfaits.
J'ai le privilège de connaître une personne qui est toujours contente : ma grand-mère ! C'est un vrai rayon de soleil. Elle a toujours le sourire, même dans les situations de souffrance les plus extrêmes. Jamais je ne l'ai entendue se plaindre. Jamais je ne l'ai entendue dire du mal de quelqu'un. Sa présence m'apaise et m'apporte sérénité et sécurité. Elle illustre bien ce proverbe qui dit « Un cœur content est un festin perpétuel(1). »
Le contentement, c'est quoi au juste ?
Le contentement est un état d'esprit, un sentiment de sécurité face aux défis de la vie et aux angoisses de ce monde en perpétuel changement.
La meilleure image pour le décrire est celle d'un nourrisson qui vient de boire au sein de sa mère. Apaisé, calme, il peut dormir tranquillement quoiqu’il se passe autour de lui. Le contentement est donc un trésor caché dans le coffre fort de notre cœur.
Comment l'acquérir ?
Une question de confiance
Cette sérénité ne naît pas des situations favorables de la vie. Elle ne vient pas quand tous nos besoins matériels ont été satisfaits. Pour moi, elle découle assurément de ma relation avec Dieu. C’est quand je suis en contact avec le Créateur tout-puissant que je vois qu’il a le pouvoir de combler mes besoins et mes désirs les plus profonds.
J'ai un souvenir très marqué de mes six premières années de mariage. Nous vivions dans un deux pièces à Paris. Nous n'avions pas de salle de bain ni de toilettes, celles-ci se trouvaient sur le palier. La simplicité de cet appartement contrastait avec la richesse de mon âme : je vivais dans une relation intime avec Jésus-Christ. J'ai compris aujourd'hui pourquoi j'avais le cœur toujours content : je recevais cet appartement comme venant de la main de Dieu. J'avais confiance que notre Père céleste sait ce dont j'ai besoin et j'avais foi qu'il m'avait donné le meilleur des appartements à Paris, à ce moment-là !
Le contentement est vraiment une question de foi en Dieu, une relation de confiance en celui qui promet qu'il pourvoira avec richesse à tous nos besoins.
Ça s'apprend
Naturellement, l'homme se plaint. Facilement. Spontanément. Il n'a pas besoin d'être instruit sur le sujet ! C'est comme les mauvaises herbes du jardin. Elles poussent toutes seules. Mais pour fleurir un jardin, il faut y mettre du temps et le cultiver. De même, le contentement doit être cultivé, il ne poussera pas en nous aisément. Cela s'apprend. Cet apprentissage peut être long et douloureux.
L'apôtre Paul en a fait l'expérience, dans les privations, dans les souffrances et dans les épreuves en étant à l'école de la vie. Il a écrit : « J'ai appris à être content dans l'état où je me trouve(2) ».
Le contentement est donc une habitude qu'il faut acquérir avec le temps. Il faut faire des efforts dans la durée. Et cela commence aujourd'hui : Là où nous sommes, dans notre quotidien.
Mère Teresa disait : « Bien des gens acceptent de faire des grandes choses. Peu se contentent de faire de petites choses au quotidien ».
Tout au long des années, j'ai appris à faire chaque jour trois petites choses:
•Je me débarrasse dès le réveil de mes pensées négatives, de mes idées noires.
•Je remercie Dieu pour toutes les bonnes choses de ma vie. Je n'oublie pas de dire merci pour le soleil et aussi … pour la pluie !
•Je « programme » mon esprit à vivre ma journée dans la joie et le contentement.
Il n'y a rien de magique à cela. C'est une habitude de cœur à entretenir si nous désirons être contents de notre vie. Une décision à prendre.
Un art de vivre
Être content de la vie que nous avons… Ce n'est vraiment pas toujours facile. Mais cela ferait baisser considérablement les dépenses de santé de la sécurité sociale. Il paraît que les Français sont les champions du monde pour la consommation d’antidépresseurs !
Ce qui est le plus difficile pour moi dans ce domaine, c’est d’accepter avec sérénité toutes les choses que je ne peux pas changer : les autres, mon passé, ma condition présente, les imprévus, la mort, etc.
J'ai découvert à mes dépens que je ne pouvais pas changer mon mari. Je voulais transformer ses faiblesses. Je voulais combler ses lacunes. Je voulais qu'il devienne ce que je souhaitais qu'il soit. J'ai essayé plus de 15ans. Quelle folie ! J'ai échoué lamentablement. J'ai découvert que la seule personne que je pouvais changer, c'était moi-même. Lui, je devais l'accepter tel qu'il était. Cela a été très dur de lâcher prise. Mais Dieu a entendu mes prières et mes plaintes. En abandonnant l'idée de changer mon époux j'ai choisi la confiance au Seigneur, lui qui sait mieux que moi ce qui est bien pour moi. C'est ainsi que je peux m’adapter humblement à l'évidence et choisir de poursuivre malgré tout le chemin qui m'est ouvert par l’amour de Dieu.
Quel temps fait-il aujourd’hui ? À vrai dire, cela a peu d’importance pour moi. À l’école du Christ, j’apprends à me contenter avec joie de toutes les situations que je rencontre.