Au moment où nous nous arrêtons, le regard attendri, devant un enfant dans une crèche, des articles paraissent dans la presse pour évoquer la situation nauséabonde des « usines à bébés ». Illégale en France, la gestation pour autrui (GPA) attire quantité de couples homosexuels, stériles, ou simplement trop âgés pour engendrer. En 2015, l’Inde et la Thaïlande ont limité la GPA à leurs seuls nationaux ; dès lors, l’Ukraine s’est inscrite comme fournisseur officiel d’enfants pour une Europe hypocrite. Ce pays est désormais le lieu d’un business très rentable en proposant mères porteuses et bébés industriels afin de satisfaire des demandes de plus en plus nombreuses.
Ouvrons les yeux
La mère porteuse – qui ne verra jamais les parents adoptifs – reçoit, via des cliniques spécialisées, jusqu’à 350 € par mois durant sa grossesse, puis 11.000 € au moment de l’abandon (pour un salaire mensuel moyen de 270 €). Les commanditaires peuvent débourser jusqu’à60.00 €. La différence est empochée par l’usine à bébés dont l’une d’elles, à Kiev, annonce fièrement la livraison annuelle de 500 enfants de 3 jours.
Chaque année, plus de 4.000 couples étrangers vont ainsi chercher un enfant commandé et fabriqué à leur intention. En pleine pandémie – qui ralentit le commerce – l’ambassade de France en Ukraine a signé 100 dossiers d’adoption, entérinés par le tribunal de Nantes, lequel signe la transcription de l’état civil du bébé né du père seul (!). Une journaliste signale : « Quoique illégale, la GPA est donc, de facto, reconnue en France. » Dans le même temps, l’Espagne a accueilli 300 bébés.
L’humain : de la viande ?
Tout cela est scandaleux, tout autant que le trafic des êtres humains (et c’en est un !) qui conduit à la prostitution et à une forme certaine d’esclavagisme. Épouvantable, tout comme le trafic d’organes. L’humain étant ici réduit à de la marchandise, pour ne pas dire à de la viande !
Que dirait Chateaubriand qui avait inventé l’expression « chair à canon » à propos des guerres napoléoniennes ?
Il est urgent de légiférer et réglementer.
Au nom de l’égalité ?
Avant 1975, le négoce autour des avortements clandestins était tout aussi horrible, honteux et dégradant. La loi Veil était un pis-aller. L’enfer est toujours pavé de bonnes intentions. Simone Veil confessait alors devant l’Assemblée nationale : « Je le dis avec toute ma conviction : l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu'il perde ce caractère d'exception, sans que la société paraisse l'encourager ? » Triste lucidité !
La législation inévitable et prévisible de la GPA, puis de la PMA, useront, dans nos sociétés tellement civilisées et complaisantes, des mêmes arguments, au nom de l’humanité et de l’intérêt de…
De qui, finalement ?