Nous aimerions tous que nos enfants ou petits-enfants soient polis. Qu’ils respectent les autres. Que leurs comportements ne mettent personne en difficulté !
Un ami vient me voir un jour et me raconte : « Tu sais, mon fils Victor a été tapé sans raison par son petit copain Jimmy à l’école. Après la classe Jimmy est venu vers Victor et lui a demandé pardon ! J’aurais préféré qu’il ne le tape pas ! C’est ce que je lui ai dit d’ailleurs ! »
Transmettre le pardon à nos enfants
La perfection n’est pas de ce monde. Il est vrai qu’il faut apprendre, transmettre, enseigner le respect et l’amour de l’autre. C’est aussi important que le respect et l’amour de soi. Mais soyons vrais ! Heureusement que le pardon existe afin de réparer nos erreurs, réellement ou symboliquement. Mais comment faire pour que le pardon ne soit pas qu’un mot magique dans la bouche de Jimmy, juste pour éviter la réprimande de ses parents et/ou du papa de Victor ? Comment aller plus loin ?
Au-delà des mots
La restitution est un acte concret qui « matérialise » la demande de pardon. Le but de la demande de pardon est, d’une part, que Jimmy ne recommence plus et, d’autre part, que Victor ait toujours envie d’être avec son copain de classe. La restitution pour Jimmy serait de trouver le moyen d’enlever la douleur physique et morale de Victor. Ce qui n’est pas réaliste !
Par contre, une restitution symbolique peut être envisagée, telle que donner un objet à son copain, par exemple sa petite voiture qu’il aime tant !
Une vraie réconciliation
L’histoire finirait alors ainsi : « Victor je te demande pardon, je n’aurai pas dû te taper. Je te donne ma petite voiture rouge, je sais que tu la trouves belle. Tu serais d’accord pour qu'on reste copains ? » Et Victor de répondre : « Oh, merci pour la voiture, je l’aime trop ! Oui, je te pardonne et je suis d’accord pour rester ton copain. »
Ainsi, chers parents, stimulez votre enfant à aller au-delà de la petite phrase : « J’te demande pardon. »