Que souhaitons-nous transmettre à notre enfant ? Que le mensonge fait partie de la vie – au risque de voir son nez s'allonger comme Pinocchio – ou que la vérité est importante ?
Question de définition
Mentir c’est : « Affirmer ce qu’on sait être faux ou nier ce qu’on sait être vrai, taire ce qu’on devrait dire. » Cela questionne, par exemple, dans le cas de mensonges bienveillants : « Tu as super bien joué au foot ! » commente la mère alors que son fils tétanisé par le froid s’est très peu déplacé sur le terrain. Cette définition fait de la majorité d’entre nous des menteurs réguliers. En moyenne, chaque adulte mentirait une à deux fois par jour(1).
Montrer l’exemple
L’être humain se développe principalement par mimétisme. L’enfant reproduit les sons, les gestes de son entourage et apprend ainsinon seulement un langage mais aussi une manière d’agir.
D’où l’importance pour les parents de vivre « en vérité » en famille pour apprendre à leurs enfants à vivre en vérité et dans la vérité. Est-ce que cela sera pour autant suffisant pour que l’enfant dise toujours la vérité ?
Réagir au mensonge
Les parents sont surpris, même choqués, devant le mensonge de leur cher petit et leur réaction face à cette découverte peut être excessive ou inadaptée. Or, comme l’explique Winicott, l’enfant ment par stratégie de survie, par peur de ne plus être aimé. C’est inconscient(2). Comment dès lors y remédier ?
Rétablir la confiance
Tout d’abord, partir avec l’a priori que votre enfant mentira un jour. À défaut d’un remède unique, voici quelques idées à mettre en pratique, si possible, au premier mensonge entendu :
> dissocier le mensonge de l’acte qui a poussé votre enfant à mentir,
> lui dire votre tristesse de réaliser qu’il a eu peur de vous dire la vérité,
> l’assurer que votre amour envers lui ne dépend pas de ce qu’il fait,
> le prendre dans vos bras,
> revenir sur l’acte qu’il a essayé de camoufler,
> l’aider à réparer par une demande de pardon ou la restitution réelle ou symbolique de ce qui a été endommagé, cassé, volé ou dit,
> Enfin, lui indiquer qu’une prochaine fois, vous aimeriez connaître la vérité sans passer par la phase mensonge.
Dernier conseil
Ne restez pas dans la défiance, mais montrez à votre enfant que vous lui faites confiance !