En 2045, les êtres humains fuient la réalité morose du monde réel pour se réfugier dans l'OASIS, un monde virtuel où tout est possible. Son créateur, James Halliday, y a caché juste avant de mourir un easter egg (une fonction cachée, dans un programme informatique ou un jeu vidéo) : celui qui découvrira les trois clés nécessaires pour le trouver deviendra le propriétaire de l'OASIS et héritera d'une fortune colossale. Alors qu'une multinationale met tout en œuvre pour découvrir le Graal, un jeune garçon, Wade Watts, qui connaît tout de James Halliday, est sur le point de trouver la première clé.
Un film comme un jeu
Ready Player One, c'est un pur divertissement ludique et jubilatoire, une célébration éblouissante de la pop culture (cinéma, animation, jeu vidéo...). Le film est mené tambour battant, on en prend plein les yeux et on se prend au jeu de repérer la multitude de références geek des années 80. En effet, le film est ultra référencé : impossible de tout repérer au premier visionnage ! Ça concerne parfois des éléments essentiels de l'histoire, parfois des petits détails savoureux. Repérer ces références est un jeu dans le jeu... du film.
Plus sérieux qu’il n’y paraît
Même s'il s'agit avant tout d'un divertissement, le film permet d'évoquer la réalité d'un monde entièrement gouverné par le numérique. Les premières minutes évoquent avec efficacité un monde futuriste (en fait, pas tant que ça...) où la réalité virtuelle est omniprésente. Le film est comme un miroir grossissant des questions déjà actuelles : la tentation de fuir le réel dans un virtuel idéalisé, celle de se cacher derrière un avatar (son « moi » virtuel), dans un anonymat confortable, les dérives consuméristes aussi présentes, sinon plus, dans le monde virtuel que dans le monde réel... Mais le film présente aussi le monde virtuel comme un lieu possible d'épanouissement, de découverte de soi, un lieu où sont possibles de vraies rencontres, des nouvelles solidarités, l'amitié, et même l'amour. Dans la mesure, bien sûr, où l'on sait garder contact avec le monde réel.
Une leçon de bon sens
Le film, finalement, invite à trouver la juste distance avec les technologies numériques, sans les idéaliser ni les diaboliser. Et la fin du film, sous la forme d'une morale bienveillante de papy Spielberg, rappelle que la vraie vie se passe quand même dans le réel... mais que la réalité virtuelle peut y avoir sa place !