Il y a une cinquantaine d’années, les patients dépressifs souffraient de longs mois sans soulagement et vous pouvez être reconnaissante pour les traitements qui existent depuis quelques décennies seulement : le premier neuroleptique a été découvert en 1953 et le premier antidépresseur, l’imipramine, a été synthétisé en1957.
Des médicaments utiles
Les anxiolytiques, les neuroleptiques peuvent être utiles, les antidépresseurs sont efficaces dans 80% des dépressions. Ils rechargeront vos « batteries » cérébrales. Ne négligez donc pas les traitements médicaux.
Pour que vous sachiez où vous allez, voici une info intéressante : un traitement antidépresseur durera en moyenne six mois, puis il pourra être diminué progressivement. Si la moitié de votre traitement est médicale, l’autre moitié est psychologique et spirituelle.
Pas suffisants
Voyez-vous, si on remet de l’eau dans un lac asséché, mais qu’il y a un trou dans les berges de ce lac, on ne pourra jamais le remplir... Les médicaments peuvent nous aider, mais ils ne résolvent pas nos problèmes de vie... Ils ne peuvent combler ni votre solitude, ni votre sentiment de rejet, d’abandon, ni l’impression que vous n’êtes pas aimée, ils n’enlèvent ni la colère, ni la révolte, la frustration ou l’amertume, ils ne donnent pas un sens et un but à votre vie, la force de vous pardonner à vous-même ou aux autres, d’accepter votre réalité douloureuse...
Aller à la racine
Derrière bien des dépressions et des angoisses, il y des idées fausses qui ont envahi votre cœur, des mensonges aveuglant le centre de votre personnalité, j’entends par là, votre volonté d’agir, de penser, de croire, d’aimer..., des mensonges comme : « Personne ne s’intéresse à moi et personne ne m’aime, je suis toute seule », « Je suis inférieure, nulle, coupable, impardonnable, je n’y arriverai jamais, il ne m’arrivera toujours que du malheur, je serai toujours malade », « La vie n’a plus d’intérêt pour moi, elle n’a pas de sens, je ne vaux rien, je me déteste, autant mourir »...
Pour le psychologue Larry Crabb, les efforts ne doivent pas être centrés sur un changement de conduite, mais sur un changement au niveau de la pensée. Il préconise une relation d’aide en plusieurs étapes.
Quatre étapes pour (s’)aider
• Identifier le sentiment qui pose problème et laisser la personne exprimer son émotion en l’écoutant et en l’encourageant avec amour ;
• identifier le comportement qui fait problème en parlant avec elle ;
• identifier la pensée qui pose problème en élucidant quelle fausse hypothèse a été conçue ;
• enseigner la pensée juste qui aidera le patient à voir clair et à recevoir de nouvelles motivations.
Votre hésitation ne vient pas tant de la crainte des effets secondaires ou d’une dépendance possibles, mais bien plutôt d’une insécurité, d’une angoisse profonde dont il faut trouver l’origine.
C’est la vérité sur vous-même qui peut vous guérir. Une autre composante importante dans votre guérison, c’est votre besoin de croire que vous êtes aimée de quelqu’un et d’aimer en retour...