Alors qu’il s’apprêtait à créer Starmania, sa célèbre comédie musicale, Michel Berger aurait déclaré : « Je voudrais exprimer la violence qui est en moi. »
Il a bien réussi. Quoi de plus violent en effet que le texte de cette chanson ! La mélodie est douce et pourrait faire illusion. En réalité, elle n’en rend les paroles que plus cruelles encore.
On dort, les uns contre les autres On vit, les uns avec les autres
On se caresse, on se cajole
On se comprend, on se console
...
On danse, les uns avec les autres On court, les uns après les autres On se déteste, on se déchire
On se détruit, on se désire Mais au bout du compte On se rend compte
Qu’on est toujours tout seul au monde.
Qui prétendra que ce n’est pas vrai ? Même ceux qui ont le bonheur de former un couple uni doivent tôt ou tard se rendre à l’évidence : l’amour, si intense soit-il, ne leur permet pas de tout comprendre de l’autre, ses aspirations profondes, ses besoins, ses émotions... Certes, leur amour les rend plus forts, mais il ne supprime pas toutes les distances. Du reste, chacun sera seul au moment ultime, qui est aussi celui de la séparation définitive.
Alors, seul au monde ?
C’est le constat honnête mais terrible de celui qui a évacué Dieu de son univers. Ce n’est pas ce que vit celui qui a cru en la parole de Jésus-Christ. N’a-t-il pas promis quelques jours après avoir vaincu la mort : « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » ?
Faire appel à lui, c’est la garantie que vous ne serez jamais seul au monde. Ni aujourd’hui, ni demain, ni dans l’au-delà.
GEORGES MARY