Quand j’ai vu pour la première fois ma gardienne d’immeuble tenir un chien en laisse, j’ai engagé la conversation en lui demandant si c’était son nouveau chien. Elle m’a répondu que c’était celui d’une des résidentes de notre immeuble, trop âgée pour le sortir elle-même.
Je lui ai alors dit quelques mots pour lui exprimer ma joie de voir qu’elle rendait service à cette personne.
Et maintenant, à chaque fois que je la croise avec ce chien, je comprends et je suis reconnaissant pour sa fidélité.
Il existe maintenant des chiens robots qu’on dit très « intelligents » conçus pour tenir compagnie à leur maître et même leur faire la conversation. Ceux-là n’ont pas besoin qu’on les sorte. Il en existe d’autres conçus pour tenir compagnie aux vrais chiens et ainsi pallier l’absence de leur maître. L’imagination des hommes est sans limites.
Serons-nous fiers le jour où l’on remplacera nos gardiennes et nos chiens par des robots super doués capables de mille choses inimaginables aujourd’hui ? Hélas, j’ai bien peur que la manière dont nous profitons de nos avancées technologiques nous fasse perdre à chaque fois un peu plus de ce qui fait notre humanité.
Il y a tant d’humains sur cette terre, à nos frontières et ailleurs, que nous ne voulons pas voir et qui ont besoin de nous. Et parmi eux, qui sait s’il n’y en a pas qui feraient beaucoup mieux que nos robots ?
En attendant, je dis merci à ma gardienne.