Au milieu de courriers attendus qui n’arrivent pas, de tâches inattendues qui tombent, de coups de fils à donner impérativement qui ne rencontrent qu’un répondeur, de travaux qui auraient dû être terminés hier, de choses simples qui ne marchent pas… je reçois l’e.mail suivant d’un jeune ami de vingt ans :
Yo !
Mon lit est placé de telle manière que lorsque j’ouvre les yeux, la première chose sur laquelle ils se posent est le ciel. Ce matin j’esquisse un sourire. Il est 6 heures 30, le ciel, d’un bleu doux, est bercé par la lumière rasante du soleil levant. Les hirondelles tournoient au-dessus de ma tête et chantent doucement. J’ai l’impression qu’elles sont les auteurs de l’exquis courant d’air que je sens sur mon visage.
Que vouloir de plus ? Je suis en vie.
Merci, Seigneur.
Je pense à toi.
Voilà ce que j’appelle les vacances. Ce sont ces moments de grâce imprévus qui débouchent au coin d’une rue sans crier gare et remettent tout à sa juste place. Les coups de fil finiront par aboutir, le travail en retard se fera, les choses espérées arriveront.
En attendant, on a vécu un moment de bonheur. Simple, immérité, que personne (si ce n’est vous) ne connaîtra. Pour moi, ça vaut bien quinze jours à Venise…
Où que vous soyez, chez vous ou loin de chez vous, je vous souhaite de ces moments-là.
Bonnes vacances !