Une fable en dit toujours plus qu’elle n’en a l’air. Que dire quand l’histoire dépasse la fiction ?
Les Fables de Jean de La Fontaine ont été composées entre 1668 et 1694. « Cette ample comédie à cent actes divers et dont la scène est l’Univers » constitue sans aucune doute l’un des grands chefs-d’œuvre de la littérature française.
L’âne y occupe une place de choix puisqu’il fait partie des animaux qui interviennent le plus fréquemment (16 fois).
Ainsi, tour à tour, par le biais de l’âne, La Fontaine condamne :
– la vanité (L’âne portant des reliques) : « Un baudet, chargé de reliques, s’imagina qu’on l’adorait… »
– la sottise (L’âne chargé d’éponges et l’âne chargé de sel) : « C'est assez qu'on ait vu par là qu'il ne faut point agir chacun de même sorte ».
– l’effronterie et l’insolence (L’âne vêtu de la peau du lion) : « De la peau du lion l’âne s’étant vêtu, était craint partout à la ronde…
– l’insatisfaction (L’âne et ses maîtres) : « Notre condition jamais ne nous contente; la pire est toujours la présente… »
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