Wyler est l’un des cinéastes les plus connus au monde (127 nominations et 40 oscars). Ben-Hur, son film le plus « oscarisé » dans les catégories les plus prestigieuses, a bénéficié de son expérience cinématographique, capable de préserver le drame intime au milieu de l’histoire monumentale.
L’intrigue du film
Le film commence par un couple de juifs de Nazareth qui se rend à Bethléem, la ville dont est originaire le mari. Il répond à un recensement de l'administrateur romain Quirinus. La femme accouche dans une étable lors du voyage. Guidés par une étoile, trois mages apportent des présents à l’enfant qu’ils reconnaissent comme « le roi des Juifs ».
Des années plus tard,à Jérusalem, le Juif Ben-Hur est arrêté injustement. Le grand moment se passe quand cet homme est conduit dans le désert pour aller aux galères. Sur ce chemin aride, il croise un jeune homme, celui-là même que les mages avaient reconnu comme « le roi des Juifs » des années auparavant. On ne voit pas ce personnage, on ne sait pas qui il est. Ils échangent juste un regard. Ben-Hur continue sa pénible marche. Mais ce regard va lui donner la force de supporter toutes ses épreuves, ses souffrances et ses luttes.
À la fin du film, les chemins de ces deux hommes se croisent une seconde fois à Jérusalem. L’inconnu qui, autrefois, a donné à boire à Ben-Hur, souffre maintenant sous les coups de fouet des soldats romains et ploie sous le poids de la croix qu’il porte. Ben-Hur le reconnaît et cette rencontre va changer son cœur dur, rempli de rancune et de haine. Il vient de croiser le Christ, le Messie.
D’abord un roman
Le film est l’adaptation d’un roman écrit en 1880 par l’Américain Lewis Wallace (1827-1905), alors le plus vendu aux États-Unis.
Son projet de li v re commence par sa rencontre, dans un train, avec Robert G. Ingersoll (1833-1899), un célèbre militant agnostique qui met Wallace au défi de rassembler des matériaux pour écrire un livre prouvant au monde que tout ce qui concerne Jésus-Christ n’est qu’un tissu de mensonges. Wallace relève le défi, mais plus il avance dans ses recherches, plus il est convaincu de l’erreur de sa démarche.
Un retournement de situation totalement imprévu
Après avoir écrit les quatre premiers chapitres de son livre, il craque, tombe à genoux devant le Christ ressuscité, pour se convertir. Avec les éléments qu’il récolte, Wallace ne peut s’empêcher de défendre les évangiles au lieu de les discréditer. Il va alors reprendre ces chapitres et les documents dont il dispose pour écrire Ben-Hur, ce best-seller qu’on connaît.