Poussin et Dieu
Paris, Musée du Louvre, JUSQU’AU 29 JUIN
Nicolas Milovanovic et Mickaël Szanto, les commissaires de l’exposition ont choisi de l’intituler « Poussin et Dieu » afin, nous expliquent-ils, de « mettre en lumière l’originalité de la peinture sacrée de Nicolas Poussin, source d’une réflexion personnelle sur Dieu et méditer les mystères de la religion ». Nous sommes dans la Rome du 17ème siècle. À Rome, où Le Bernin et Borromini, influencés par la Contre-réforme, éblouissent le somptueux baroque par l’exubérance de leurs tableaux. La quasi-totalité de l’exposition montre que Poussin n’entrait pas dans cette façon d’impressionner le spectateur. Comme il aimait à le dire, c’est au contraire au spectateur qu’il revient de bien lire ses tableaux, pour deviner la communication invisible qui relie en vérité le ciel à la terre.
La Caverne du Pont-d’Arc en Ardèche
Après trente mois de travaux, un duplicata grandeur nature de la plus grande, la plus ancienne et la plus belle grotte ornée de l’humanité a été ouvert au public. L’original, fragile et encore en cours d’études, est réservé aux scientifiques. La préhistorienne Dominique Baffier rappelle qu’avec cette grotte, on accède d’emblée à une sorte de perfection et qu’en conséquence, il n’existe pas de progrès dans l’art. De son côté Jean Clottes, le préhistorien appelé en 1994 pour diagnostiquer les dessins dit à propos des hommes et des femmes de la grotte Chauvet : « Ce sont des gens comme nous, des Homo sapiens, que je préférerais nommer Homo spiritualis, tant ils sont capables de se poser des questions sur leur vie ».
Manessier
Musée d’art religieux de Fourvière Lyon, JUSQU’AU 14 JUIN
Du retour à Dieu d’Alfred Manessier à sa première série sur le thème de Pâques (Ténèbres et lumière de Pâques), il ne se sera écoulé qu’une poignée d’années. De celles qui métamorphosent un homme et une œuvre. « Frappé par la foi » lors d’un séjour à la Grande Trappe de Soligny, en 1943, le peintre picard consacrera au sujet une première série de lithographies en 1949, présentée en ouverture de l’exposition qui lui est consacrée. S’y devine un dialogue muet avec les vitraux qui fascineront toute sa vie. Les œuvres témoignent aussi du cheminement vers l’abstraction de ce peintre surréaliste. Trente ans plus tard, il exécute une seconde série de 15 lithographies sur le même thème. Une suite aux couleurs franches, vibrant de la foi qui ne cesse de l’animer.
Vieillir
Un temps pour grandir
Anne Sandoz Dutoit
CABÉDITA
Ce dialogue avec des textes bibliques sur le sujet délicat de la vieillesse est né du désir de rendre hommage aux générations « d’en dessus » et de leur donner ou de leur redonner une place, d’un point de vue théologique aussi, une place que le jeunisme ambiant tend trop souvent à leur refuser.
À toute personne qui veut bien prendre conscience que nous pouvons commencer à construire notre vieillesse bien avant de nous « sentir vieux », l’auteur propose de changer de regard et de découvrir des pistes pour une vie aussi pleine et entière que possible, jusqu’au bout. Que ce soit à titre individuel ou dans l’ensemble de la société, le moment est venu de donner un sens à cette toujours plus longue phase de notre vie, et de lui conférer une dimension d’espérance.