Certains croyants pensent qu’on est plus proche de Dieu quand on s’abstient volontairement de certains plaisirs, notamment celui de bien manger. Cette tendance se retrouve dans bien des religions.
Des chrétiens partagent aussi cette conception. Est-elle vraie ?
Dès le premier siècle de notre ère, l’apôtre Paul écrivait : « Certains… suivront les idées fausses (…) Ils interdiront le mariage, ils interdiront aussi de manger certains aliments. Pourtant, c’est Dieu qui a créé ces aliments… Tout ce que Dieu a créé est bon. Rien n’est à rejeter, mais il faut tout prendre en remerciant Dieu. »
On l’a compris, même si Paul a lui-même vécu des moments de privation, il n’en a pas fait une règle. Il a pu ainsi témoigner : « Toujours et partout, j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à vivre avec beaucoup et avec peu. »
C’est vrai que, dans la Bible, quelques hommes comme Élie et Jean-Baptiste ont choisi un style de vie plutôt austère. On se rappelle aussi qu’avant de commencer son ministère public, Jésus a vécu quarante jours de jeûne intense.
Mais il ne faut pas oublier que Jésus a régulièrement partagé la table de ceux qui l’invitaient et qu’il a pris plaisir, lors d’un mariage, à changer de l’eau en un vin excellent. C’est donc qu’il savait l’apprécier !
Certes, la Bible condamne les excès de table, mais c’est pour encore mieux apprécier ce que Dieu nous offre.
Entendons donc Jésus dire à ses disciples : « Venez manger », après leur avoir préparé un bon repas. Cette invitation est pour nous aussi. Prenons toutefois conscience que la nourriture matérielle a ses limites et que notre être intérieur a besoin d’autre chose. Pour moi, ce que je lis dans la Bible est aussi ma nourriture quotidienne.
Georges Mary
Pour aller plus loin
1 Timothée 4.1-5 ; Philippiens 4.11-12 ; Jean 2.1-11 ; Jean 21.1-13