J’avais douze ou treize ans quand j’ai appris à « taper à la machine » comme on disait à l’époque. Il fallait à la fois des doigts agiles et musclés pour enfoncer rapidement les touches et laisser celles-ci revenir rapidement pour qu’elles ne s’emmêlent pas les unes avec les autres.
J’ai pris goût à cet exercice si bien que je me suis mis très vite à vouloir ainsi « taper » toute la Bible à la machine à écrire ! Je dois avouer que je me suis arrêté après un peu plus de deux cents pages. Les temps ont bien changé depuis lors.
Jamais je n’aurais pu imaginer à cette époque la révolution extraordinaire qui se préparait. Très peu de choses sont comme auparavant lorsqu’il s’agit de communiquer ou de se documenter. Internet est passé par là, un peu comme un raz de marée.
On trouvera toujours des grincheux pour dire que c’était mieux avant.
On en trouvera également d’autres pour clamer qu’il faut vivre avec son temps.
La lucidité impose plutôt de dire que chaque époque a ses défis et ses tentations propres. Il faut pouvoir les discerner, prendre ce qui s’y trouve de bon et rejeter ce qui ne l’est pas toujours.
L’exercice n’est pas facile, surtout que nous sommes comme dans une espèce de course en avant. Les hommes ont tendance à appeler progrès toutes leurs nouvelles prouesses technologiques et scientifiques alors que celles-ci demanderaient plutôt à être d’abord pensées et évaluées pour être bien utilisées et mieux maîtrisées… Tout ce qui est techniquement possible n’est pas forcément bon.
Si l’on n’y fait pas attention, les outils informatiques peuvent devenir de vrais dictateurs.
Vous l’avez compris, nous voici déjà aux portes de notre dossier.
Bonne lecture. À partager bien sûr, sur Internet et de vive voix !
Georges Mary