Nous sourions parfois quand nous voyons des enfants bouder ou se chamailler pour des « queues de cerises ». Nous appelons cela des enfantillages.
Ce que nous ne voyons pas toujours, c’est que ce sont ces mêmes attitudes qui provoqueront quelques années plus tard les mésententes, les grosses disputes, les litiges devant les tribunaux, les violences de toutes sortes, et même les massacres et les guerres. Comme les enfants, les adultes sont toujours persuadés que c’est l’autre qui a commencé !
Soyons lucides : le germe de la violence est déjà au cœur de l’enfant. Allons plus loin : reconnaissons que cette méchante graine est en nous et pas seulement chez les autres. Certes, les meilleurs d’entre nous tentent d’empêcher ces semences de germer mais elles sont bien là, toujours prêtes de se manifester. Vrai ou pas vrai ?
Alors, au lieu de pointer les autres du doigt, prenons conscience de nos propres rancœurs, rancunes, jalousies, disputes, amertumes, colères… Ne les sous-estimons pas car ce sont bien les racines des conflits qui ensanglantent le monde !
Est-ce simpliste d’expliquer à partir de là tous les conflits de notre planète ?
Constatons en tout cas que nos dirigeants se comportent trop souvent comme des enfants. Malheureusement, ils disposent de moyens de destruction qui sèment la terreur.
Plus que jamais, nous avons tous besoin de reconnaître nos erreurs et nos méfaits, de demander pardon et de pardonner. Si nous ne le faisons pas, nos sociétés et notre monde s’enfonceront toujours plus dans l’horreur.
Nous n’empêcherons sans doute pas les guerres et leurs ravages avec cette attitude, mais nous serons du nombre de ceux qui procurent la paix. Ce n’est pas négligeable car n’est-il pas vrai que ce sont les petits ruisseaux qui forment les grandes rivières ?
Georges Mary