L’important c’est d’être sincère
« Cela s’est passé dans un train sans arrêt entre Paris et Nancy. Je me suis installé et j’ai commencé à lire un bon livre. Au bout de quelques minutes un monsieur s’assoit à côté de moi, on se salue et il se plonge lui aussi dans la lecture. Tout va bien… jusqu’au passage du contrôleur. C’est alors que mon voisin découvre qu’il n’est pas monté dans le bon train puisqu’il voulait se rendre à Reims. J’y ai vu une parabole. On peut croire sincèrement à une idée, à une religion, mais la sincérité n’y change rien. C’est la vérité qui compte. Mais heureusement que dans la vraie vie, à la différence de mon histoire, on peut changer de direction en cours de route. »
David Brown
J’ai perdu la foi
Quelle est donc cette foi que tu as perdue ?
Une foi que tu t’étais construite en t’instruisant de la Bible et des spiritualités rencontrées en chemin ? Et si c’était une bonne chose que tu aies perdu CETTE foi-là ? Peut-être croyais-tu « avoir la foi » ? En réalité personne « n’a la foi » parce personne ne peut en être propriétaire. Pourquoi ? Parce qu’on ne peut pas l’avoir, la tenir. La foi en Christ, le sais-tu, c’est une foi qu’on reçoit. Cette foi que tu reçois est en fait la foi… de Christ à l’égard du Père. Ce n’est pas la tienne, c’est la sienne. Inébranlable. Indéboulonnable. Impossible à perdre.
Gilles Boucomont
Croire et puis c’est tout ? Trop facile !
La Bible et l’Histoire montrent au contraire que croire pousse à la prise de risque ! Exemples :
– Abraham. Dieu lui dit : « Pars vers le pays que je donnerai à ta descendance ». Et Abraham part sans savoir où il va, lui qui est trop vieux pour enfanter.
– Moïse. Il part affronter le Pharaon pour qu’il libère son peuple de l’esclavage.
– Marie. Elle sait ce que risque une femme enceinte d’un autre que son futur époux. Pourtant elle assume.
– Jésus, enfin. Il renonce à la puissance et se laisse crucifier comme un malfaiteur.
Et que dire de Martin Luther King, Mère Teresa, Nelson Mandela ? Croire, c’est passer à l’acte. Quand on me dit : « Je suis croyant mais pas pratiquant », j’ai envie de répondre, taquin : « Moi aussi, je suis footballeur mais je ne pratique pas ». La foi qui n’agit pas est morte.
Christophe Desplanque
Je n’ai pas la foi
Alors comme ça, la « foi » serait un truc qui nous tombe dessus par hasard, sans qu'on y puisse rien ? Parce que j’ai grandi dans telle famille, parce que mes parents n’étaient pas croyants, ou trop, parce que c’était interdit, ou bien obligatoire… ?
Pour moi, « avoir la foi », c’est comme tomber amoureux. Ça ne se décide pas, mais rencontrer LA bonne personne change tout. Or rencontrer le Christ, c’est possible à tout le monde. Il frappe déjà à notre porte, il attend qu’on lui ouvre. On peut le rencontrer dans une église, mais aussi en forêt, dans le visage d’un ami ou d’un inconnu, dans le bruit du vent, ou dans la Bible. Et si ce que vous lisez aujourd’hui, c’était lui qui vous faisait signe ?
Marie Lefebvre
Qu’est-ce que ça change de croire ?
D’un certain côté, la foi, ça ne change rien ! Avec ou sans la foi, je reste monsieur X ou madame Y, avec mes qualités et mes défauts, ma personnalité, mon caractère... Croire ne va pas me transformer par magie en grenouille... de bénitier !
Mais d’un autre côté, la foi, ça change tout ! Mon regard sur moi-même, les autres et le monde, sur les événements de la vie, mes épreuves et mes joies, sur l’avenir, même sur la mort. Face à toutes ces facettes de ma vie, je ne suis plus seul, je peux avoir confiance en quelqu’un qui connaît tout et a un projet pour moi. Oui, ça change tout !
Vincent Miéville
Tant mieux si ça te fait du bien de croire !
Quand on reçoit ce genre de remarque parce qu’on a dit qu’on avait foi en Dieu, on ne sait pas si c’est un compliment ou une raillerie. D’ailleurs, le critère suprême pour tout ce que nous choisissons aujourd’hui, ce n’est plus la notion de vérité mais la notion de bien-être.
Donc, je crois en Dieu parce que la Bible me semble être une parole de vérité.
Si, à partir de là, ça me fait du bien d’y croire, eh bien oui : tant mieux ! Et quand on me dit que je crois en Dieu parce que j’ai besoin de lui, pourquoi m’en défendrais-je ? Je pense même que ce qui, par une forme d’orgueil moderne, manque à nos contemporains, c’est d’accepter humblement qu’eux aussi auraient besoin de Dieu.
Philippe Malidor
La foi, c’est d’abord une question d'éducation
Il serait stupide de nier le lien entre la foi et l’éducation. D’ailleurs toutes les religions rappellent qu’il faut enseigner les enfants. Mais aussitôt se pose la question : la foi et l’enseignement religieux sont-ils la même chose ? Si le fait religieux peut être une matière académique, la foi est autre. Elle est aspiration, conviction, élan, communion. D’ailleurs on peut croire sans avoir eu l’éducation pour cela. C’est le cas des « conversions ». Il y a donc des personnes qui ont une éducation religieuse sans forcément avoir la foi, et d’autres qui se sont converties, sans avoir d’enseignement. Bien sûr il y a ceux qui cumulent les deux : l’éducation et la foi.
Christian Seytre
La foi, c’est bon pour les autres
En réalité, nous avons tous la foi. Nous croyons par exemple plein de choses parce qu’on nous les a dites ou que nous les avons vues à la télévision. Pourtant, nous n’avons pas toujours les moyens de vérifier les sources. Nous croyons aussi que Socrate, Cléopâtre, Jules César et bien d’autres ont existé même si les textes qui nous en parlent datent de plusieurs siècles après eux. Or, les documents historiques en faveur de Jésus-Christ sont bien plus nombreux que la plupart des textes racontant la vie des grands acteurs de l’Histoire. Pour quelle raison refuserions-nous leur témoignage ?
Tant qu’il n’y pas de sinistre on peut se passer d’assurance et dire : « c’est bon pour les autres ! ». Est-ce une attitude responsable ?
Daniel Nochelski