Jacques est grand reporter. Il est de retour de Syrie où il a assisté à la mort de son collègue. Encore profondément marqué par cette expérience traumatisante, il reçoit un mystérieux coup de téléphone du Vatican qui s'inquiète d'une affaire d'apparition de la Vierge à une jeune fille de 18 ans, Anna, dans une petite ville du sud-est de la France. La rumeur s'est répandue, les pèlerins affluent de partout, l'Église est débordée... Le Vatican propose à Jacques d'intégrer une commission d'enquête qui doit déterminer si ces événements supposés sont vrais ou non. Le journaliste, qui n'a rien à voir avec ce monde qu'il ne connaît pas, accepte finalement. Mais le curé qui protège la jeune Anna voit d'un très mauvais œil la venue de cette commission...
Un grand film sur la foi et le doute
Au cœur du film, il y a la rencontre improbable entre deux personnages que tout semble opposer : une jeune fille mystique et un journaliste sceptique. Autour d'eux sont évoquées aussi toutes les dérives possibles d'une ferveur populaire liée à la religion, avec la surexposition d'une jeune fille presque béatifiée en direct, la marchandisation du religieux, l'emballement médiatique à l'heure d'Internet... Le film nous fait aussi suivre une enquête, qui tient en haleine, avec des rebondissements (jusqu'au dénouement !). Enfin, il contient aussi un certain aspect documentaire avec l'évocation des coulisses de ce que peut être une enquête missionnée par la Congrégation pour la doctrine de la foi.
À nous de répondre
À travers une histoire bouleversante, le film pose en réalité plus de questions qu'il ne propose de réponses. C'est aussi la force du film de ne pas prendre parti et de laisser le spectateur se faire sa propre idée. Il interpelle bien au-delà du contexte catholique évoqué par son histoire : il nous rejoint dans nos questionnements, nous interroge quant à nos choix de vie et leurs conséquences... L'un des personnages dit, à un moment du film, au journaliste : « La foi n'est pas une question de preuves. C'est un choix libre et éclairé. » C'est bien ce choix que le réalisateur laisse au spectateur ! Avec respect et honnêteté. En laissant toute sa place au mystère.