Cet ouvrage n’a pas la prétention de retracer une histoire complète de l’Église, mais d’en rappeler sommairement les grandes étapes. Depuis la première publication qui a trouvé un certain écho auprès du lectorat, j’ai voulu davantage développer quelques idées. De plus, les conseils avisés des lecteurs m’ont poussé à approfondir certains paragraphes et à consacrer un chapitre sur la mouvance évangélique que j’avais tout juste évoquée, sans l’analyser.
Le livre suit un plan chronologique qui retrace les faits marquants de l’histoire de l’Église pendant les époques antique, médiévale, moderne et contemporaine. J’ai consacré un long chapitre à la période médiévale qui, me semble-t-il, est particulièrement prolifique dans l’expression religieuse. La culture s’épanouit dans les monastères où les moines fournissent un travail formidable en recopiant les manuscrits grecs de l’Antiquité. L’époque est traversée par des tensions entre le spirituel et le temporel, l’un des deux pouvoirs cherchant à tout prix à exercer sa domination sur l’autre.
Si l’époque moderne s’ouvre avec « la découverte du Nouveau Monde » en 1492 par Christophe Colomb, il faut reconnaître que la Réforme Protestante du 16e siècle constitue un événement majeur puisqu’elle prône le retour à l’étude de l’Écriture sainte. L’invention de l’imprimerie par Gutenberg facilite la diffusion des écrits des réformateurs.
La période contemporaine est plus brève. Elle s’ouvre avec la Révolution française qui met à plat les bases de l’Ancien Régime. Les historiens cherchent à établir les racines religieuses de la Révolution qui apporte une critique cinglante à une société profondément inégalitaire en réclamant la liberté, l’égalité et la fraternité. La devise de la République française conserve donc un arrière-plan religieux.
Aujourd’hui, la laïcité telle qu’elle est mise en œuvre dans la loi française, garantit la liberté religieuse, la liberté de conscience et protège la diversité des opinions. On peut donc dire que la laïcité n’est pas la privatisation de la foi. Toutefois, la tentation de l’État de neutraliser les cultes est bien réelle.
Lorsque la laïcité est bien comprise, elle permet aux citoyens de vivre ensemble en recherchant le bien commun.