Voici le troisième et dernier volume de notre collection « J’ai du mal à croire ».
Aurons-nous fait pour autant le tour de toutes les questions qui se posent ? Sans doute pas, car nos questions, les vôtres, mais aussi les nôtres, sont un puits sans fond. D’ailleurs, certaines réponses peuvent faire jaillir d’autres questions. Ajoutons qu’aucun des auteurs auxquels nous avons fait appel n’a la prétention d’affirmer que sa réponse clôt définitivement le débat. Il en est de même de la recherche scientifique : des découvertes amènent inlassablement à se poser de nouvelles questions, à susciter d’autres recherches.
Ce volume est spécialement consacré aux obstacles à la foi qui sont parfois engendrés par les chrétiens eux-mêmes. Un sujet délicat, vous l’aurez compris.
On pourra toujours dire qu’il ne suffit pas de prétendre être chrétien pour l’être vraiment. C’est vrai. Le fait d’être né dans un pays christianisé, d’avoir reçu une éducation chrétienne et même de se rendre à l’église... tout cela ne fait pas de qui que ce soit un disciple de Jésus. La Bible est formelle : on ne naît pas chrétien, on le devient. Être chrétien résulte toujours d’un choix, d’une vraie rencontre avec le Christ vivant. Soyons donc prudents dans l’usage du mot « chrétien » et sachons quel sens nous lui donnons.
Il faut néanmoins reconnaître que tous ceux qui ont vécu une telle rencontre avec le Christ ne sont pas toujours les modèles qu’on souhaiterait voir en eux. Certains s’en rendent compte et font tout ce qu’ils peuvent pour se conformer à Jésus, leur modèle. D’autres semblent ne pas toujours en être conscients. Cela pose question en effet. Nous avons voulu y faire face aussi lucidement que possible.
Vous connaissez sans doute la formule : « Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain. » Je pense qu’elle est pertinente dans notre cas : si la vie du Christ a été irréprochable et son enseignement insurpassable, on ne peut pas en dire autant de ceux qui se réclament de lui. L’histoire du christianisme en témoigne. Ne rejetons donc pas le christianisme à cause de ceux qui l’ont mal représenté. Allons plutôt à la source.
Cependant, n’oublions pas que notre monde doit au christianisme des réalisations magnifiques. Même si nos sociétés ont largement dévié de la trajectoire que le Christ nous a indiquée, les valeurs humanistes dont notre monde occidental est encore porteur aujourd’hui doivent beaucoup à son histoire. Il faut parfois aller voir ailleurs pour se rendre compte des bienfaits de l’imprégnation chrétienne dont bénéficient nos pays occidentaux.
Nous vous invitons simplement à aborder les questions que nous avons rassemblées avec tout le sérieux qu’elles méritent.
Bonne lecture !