La politique, c’est important, mais dans l’Église on n’en parle pas. Telle est, sommairement, la ligne de conduite adoptée dans les milieux évangéliques, car la politique est un sujet sensible, source de tensions, de frictions et de divisions. Pourtant, la plupart des chrétiens s’intéresse aux débats politiques, ils prennent position, ils votent, ils signent des pétitions, parfois ils descendent dans la rue pour manifester pour ou contre un projet de loi. Certains d’entre eux s’investissent dans un parti politique, ou dans une équipe municipale. D’autres se présentent aux élections, briguant un mandat de maire, de conseiller régional ou de député. Certes, tous les fidèles n’ont pas les mêmes opinions politiques, ils ne sont pas tous du même bord, loin s’en faut. Dans une démocratie moderne on accepte cette pluralité. Les idées des uns se confrontent à celles des autres. Le débat peut être vif, clivant, mais il en va ainsi de la liberté d’opinion, ou de celle de voter pour les dirigeants de son choix.
Evert Van de Poll