Du respect pour les musulmans, mais le droit de critiquer l’islam
Dans son franc-parler de « rebeu » des banlieues, il opère une distinction, qui lui paraît centrale, entre islamophobie et « musulmanophobie ». Trop souvent, relève-t-il, certains acteurs médiatiques confondent ces deux discours. Il s’agit de respecter les personnes, mais de ne pas être « naïfs » par rapport à la vision du monde qu’elles véhiculent. Le pasteur Saïd plaide pour le respect des musulmans et pour un accueil des migrants qui soit digne de l’Évangile de Jésus-Christ. « Les musulmans ont le droit de vivre leur foi en Europe de manière digne et dans le respect, souligne-t-il avec force. Mais il faut que nos sociétés maintiennent la possibilité de débattre librement de l’islam. »
Une fois ces deux principes posés, le pasteur Saïd déplore la manière dont les médias français ont présenté les djihadistes à l’origine de la tuerie de Charlie Hebdo ou de l’Hyper Cacher. « Ce ne sont ni des victimes, ni des paumés, ni des malades mentaux ! lâche-t-il. Dire qu’ils ne sont pas responsables de leurs actes est aberrant. Il faut rattacher le phénomène du djihadisme au Coran, et à certaines sourates qui sont de véritables incitations au meurtre et à la violence. » Il est donc important aujourd’hui, pour ce pasteur qui rencontre beaucoup de responsables religieux musulmans et chrétiens, de poser des questions aux autorités de l’islam.
Pourquoi pas d’égalité religieuse ?
Première question à poser : pourquoi l’islam ne parvient-t-il pas à accepter le principe de l’égalité religieuse entre tous les humains ? « Parce que tant qu’il n’y a pas égalité religieuse entre musulmans et chrétiens, par exemple, il n’y a pas d’égalité civique », relève-t-il. Pour preuve, la situation des chrétiens dans des pays comme l’Égypte ou l’Algérie.
Le pasteur Saïd lance une deuxième question aux responsables religieux musulmans : « Quand accepteront-ils...