C’est avec plaisir que nous vous proposons les deux textes qui forment l’essentiel de cette livraison des Cahiers. Ils nous parlent de questions centrales pour toute la spiritualité et les Églises qui se veulent issues à la fois de la Réforme et des réveils. Conversion et sanctification nous sont en effet des termes familiers que nous plaçons souvent au cœur de nos préoccupations pour l’annonce de l’Évangile ou l’édification de l’Église. Mais la trop grande familiarité émousse parfois l’attention et les mots risquent de perdre leur sens. Les pistes qui nous sont (trop) habituelles peuvent parfois devenir des ornières que nous illustrons en répétant des mots devenus slogans.
C’est ici dans la profondeur de leur signification première que nous sommes introduits. À nous tous ensuite d’en tirer des conclusions et de vérifier que nos pratiques sont effectivement conformes à la pensée biblique.
Depuis la Réforme, nous dissocions la vocation au ministère et la vocation au célibat. Le danger que nous connaissons bien, c’est que les pasteurs, mariés et pères de famille, continuent de se conduire comme s’ils étaient célibataires et c’est la famille qui en pâtit. Un enfant de pasteur me disait autrefois qu’il aurait préféré un père un peu moins "sanctifié" et un peu plus présent. Le petit texte sans prétention sur les enfants de pasteurs est l’écho d’une enquête faite à l’occasion d’une session de l’École Pastorale. Les pasteurs et les Églises gagneraient certainement à le méditer.
Nous passons ainsi des grands thèmes qui inspirent le ministère à la pratique la plus concrète et c’est bien conforme à la réalité de nos vies.