6 septembre 1900. Julien Green et la Bible
Quand on lit le Journal de Julien Green (6 septembre 1900- 13 août 1998), on est frappé par l’extrême importance des lectures de nature religieuse à commencer par la Bible. Sa formation protestante l’a encouragé à lire la Bible tous les jours. La lecture collective de la Bible se faisait également en anglais, sous le drapeau confédéré. Les allusions de l’écrivain à des incursions dans l’Ancien et le Nouveau Testament et ses références à des textes précis sont si nombreuses « que l’étude de l’importance du texte sacré dans son Journal nécessiterait un ouvrage entier ».
Sa vie est comme pénétrée de cette lecture qui lui parait toujours nouvelle :
« Il n’y a que la Bible qui soit éternellement jeune, comme un torrent de montagne qui bondit depuis des milliers d’années. Non seulement elle est le plus jeune de tous les livres mais elle est le plus récent, elle est en avance de tout ce qu’on écrira jamais. L’homme qui écrira dans mille ans, elle déjà en retard sur elle. » (Journal, 14 février 1942)
Parmi les textes bibliques qu’il évoque le plus souvent il faut citer, la Genèse, les Livres des Rois, le livre de Job, les Psaumes, l’Apocalypse, ainsi que les Évangiles, les épîtres du Nouveau Testament. Il fait des fréquents commentaires sur les Etudes Bibliques et sur les traductions, son cœur revenant sans cesse à la version de son enfance, la King James de 1611, ou encore aux progrès qu’il fait dans le déchiffrement du texte hébreu.
"La Bible contient pour chacun de nous un message chiffré. Le chiffre, c’est la foi qui nous la donne » (Journal, 4 septembre 1940).