22 avril 1766. Germaine de Staël à Paris

publié le 22 April 2022 à 02h01 par José LONCKE

22 avril 1766. Naissance de Germaine de Staël (1766-1817), future baronne Germaine de Staël. Germaine de Staël est la première "grande" femme philosophe et, avec Chateaubriand, l’initiatrice du romantisme.

Faisons avec elle une petite promeande dans Paris.

28 rue Michel-le-Comte
Germaine Necker naît en 1766 au , dans l’Hôtel d’Hallwyll  qui existe toujours.

22 avril 1766. Germaine de Staël à Paris

Rue Necker
Son père : Jacques Necker, bourgeois genevois, banquier, ministre des finances de Louis XVI, fut un protestant convaincu. Son "De l’administration des finances de la France" paru en 1784, a été un des ouvrages les plus vendus de l’époque des Lumières. Contrôleur général des finances de Louis XVI à partir de 1776 (bien que ni français, ni catholique !), ambitieux mais sage et populaire.  Il a une rue de Paris à son nom.

149 rue de Sèvres : Necker Enfants Malades
Sa mère, Suzanne Curchod, la fille d’un pasteur du Pays de Vaud, a été la fondatrice de « L’hôpital Necker » en 1776. Suzanne Curchod, fait déjà salon. Les parents de Germaine Necker  lui lègueront un double héritage : une passion pour les lettres et la philosophie, un profond intérêt pour l’action politique.

47 rue Vieille du Temple
Il semble bien que derrière la belle porte de ce gracieux immeuble construit au 17ème  siècle et connu sous le nom d’Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, ait vécu de 1720 à 1727 le chapelain de l'ambassade de Hollande, Marcus Guitton.
S'il prêchait dans la maison de l'ambassadeur Cornelis Hop (faubourg Saint-Honoré), il y a tout lieu de croire qu'il conviait à la célébration chez lui du culte réformé les Français qui, nombreux, ne pouvaient trouver place dans la petite chapelle du faubourg Saint-Honoré proche de la rue d'Anjou. Dans cette rue s'ouvrait le jardin de l'ambassade qui servait de cimetière pour les protestants. Une des pièces donnant sur le jardin faisait office de chapelle. Du fait de la révocation de l'Edit de Nantes, les chapelles des ambassades "protestantes" furent les seuls lieux où l'on tolérait l'exercice du culte.
A l'ambassade de Hollande, les services étaient suivis par de nombreux fidèles français; Cornelis Hop faisait d'ailleurs célébrer le culte dans leur langue. Après la Paix d'Utrecht (1713) et surtout la mort de Louis XIV survenue deux ans plus tard, le chapelain Marcus Guitton célébrait jusqu'à trois services dominicaux dans cette pièce exigüe.
Les jours de semaine, les protestants français se rendaient donc rue Vieille-du-Temple. Le va-et-vient quotidien d'une centaine de fidèles en ces lieux « dédiés à la Hollande » paraît bien être à l'origine de l'appellation nouvelle.
 
94 rue du Bac Madame de Staël ; ambassade de Suède
Germaine Necker  épouse en 1785 l’ambassadeur de Suède en France, le baron de Staël-Holstein et, devient ainsi aristocrate. Ils vont résider 94 rue du Bac, de façon discontinue entre 1786 et 1798. Telle mère, telle fille, Germaine ouvre son salon à La Fayette, Condorcet, Talleyrand… et elle écrit. Les excès de la Terreur poussent les de Staël à l’exil de 1792 à 1795, puis à nouveau en 1796.
En 1796, elle fait paraître "De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations", essai dans lequel s’expriment ses attentes républicaines.

102 rue de Grenelle
Les de Staël s’installent 102 rue de Grenelle en 1798, dans un hôtel moins coûteux que celui de la rue du Bac.

64 rue de Lille
En 1797, l’ambassade de Suède emménage 64 rue de Lille, dans le récent et imposant hôtel de Salm, qui est encore debout Mme de Staël parvient à l’époque à manœuvrer auprès de Barras pour que Talleyrand soit nommé ministre des Relations extérieures. C’est pendant la période encore un peu lâche du Directoire.

Au 171-173 Boulevard Saint-Germain (alors rue Taranne) : se situe le siège de deux sociétés philanthropiques : la Société de la Morale chrétienne. puis en 1834, la Société française pour l’abolition de l’esclavage. Animée par les deux enfants de Madame de Staël, Auguste de Staël et Henriette de Broglie. Cette dernière a épousé le duc Victor de Broglie, en bonne protestante et instaure chez elle le culte domestique souvent présidé par le pasteur Grandpierre.

 

 

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