26 mars. Julien Delmaire, "Frère des astres"
Né en 1977, Julien Delmaire est écrivain et poète de l’oralité. Depuis ses débuts en 2001, il est considéré comme l’une des grandes figures de la scène slam française et estimé comme un poète à part entière. La célèbre revue de poésie italienne « Fili d’Aquilone » lui a récemment consacré un article le considérant comme l’un des espoir de la jeune poésie francophone. Plusieurs de ses textes ont été traduits en anglais, en espagnol et en italien.
Frère des astres , est librement inspiré de la vie de Saint Benoît Labre, le vagabond mystique du 18ème siècle. C’est un « road-book », nourri de rencontres improbables, de paysages grandioses et de couleurs saturées. Frère des astres s’écoute comme une ballade folk de Johnny Cash. Profondément humain, ce roman chante la joie d’être au monde. Pour faire vivre son personnage, Julien Delmaire a écrit la Bible ouverte sur son bureau : « Je cherchais une langue, simple, rugueuse, mais aussi lumineuse, pour accorder mon écriture, lui permettre de faire corps avec les visages et les paysages en présence dans le texte. Il s’agit donc d’une relecture « littéraire » et volontaire. J’ai ainsi découvert que Luc était un styliste hors pair, avec un incroyable sens de l’ellipse, que les paraboles étaient un « genre » unique et que les redondances, les piétinements de la langue biblique convenaient parfaitement à ce que je voulais atteindre dans ma prose poétique. Parfois j’ai emprunté à ces sources testamentaires des tournures de phrases, opérant par « cut-up » ; ces emprunts tiennent sur quelques mots et sont pratiquement invisibles pour le lecteur, ils imprègnent pourtant le roman, le façonne, lui donne une tessiture particulière ».
A cette approche sensorielle des Écritures s’ajoute aussi l’attachement au sens : « Je lis les Évangiles, comme une boussole éthique, un repère. Plus ma vie se prolonge, plus s’accroit ma fascination pour le personnage du Christ. Je perçoit de plus en plus l’actualité brûlante de son message, la possibilité de « faire société », autour des grands principes «évangéliques. Au fond c’est la dimension politique, sociale des Évangiles qui m’interpelle le plus. Je suis persuadé qu’on ne pourra faire l’impasse sur la bouleversante nouveauté, sur la radicalité sereine du Nouveau Testament, si l’on veut bâtir un monde plus serein, plus habitable ».
Benoît-Joseph Labre, né le
26 mars 1748 à Amettes, qui appartenait au diocèse de Boulogne-en-Artois (France) et décédé le 16 avril 1783 à Rome, est un pèlerin mendiant français qui parcourut les routes d'Europe. Surnommé le « Vagabond de Dieu », il est considéré comme un mystique. Canonisé en 1881, il est liturgiquement commémoré le 16 avril.