Josia a d’abord été embauchée comme secrétaire au service des Relations Humaines du musée d’Art moderne de Paris. Fin des années 80, l’informatique intégrée fait son entrée au bureau et Josia se découvre très à l’aise avec ce nouvel outil. De formation en formation toujours plus pointue, elle parvient au stade de gestionnaire du Parc informatique et téléphonique du musée.
Quel est votre rôle ?
« Depuis plus d’une vingtaine d’années, mes responsabilités se sont peu à peu accrues et je supervise désormais la totalité des 160 postes de travail sur le site du musée.
Je traite les problèmes de logiciels aussi bien que ceux d’ordre technique. J’assure leremplacement du matériel. Pour ce faire, je passe commande auprès du siège de Paris Musées qui regroupe les quatorze musées municipaux. »
Plus précisément ?
« Je fais de l’assistance aux utilisateurs, c’est-à-dire que j’effectue une prise en main à distance de l’appareil pour remédier à la défaillance technique ou pour guider la personne bloquée lors d’une manipulation du logiciel.
Avec le confinement la majorité des employés fait du télétravail et j’interviens donc aussi sur les ordinateurs du personnel. Les expositions ont été décalées et il faut gérer la cascade des reports sur 2021. »
Des satisfactions et des regrets ?
« Je me plais dans le chaudron des nouvelles technologies, à jongler avec leur jargon, et à évoluer constamment, y compris par de l’autoformation pour rester toujours à la pointe.
Ce qui me peine, ce sont les récalcitrants qui ne suivent pas mes consignes. Ceux qui, par exemple, n'éteignent jamais leur ordinateur et qui, du fait de la surchauffe, perdent toutes leurs données. Ou pire, grillent même le disque dur ! »
Et votre foi dans tout ça ?
« Quand je n’ai pas la solution tout de suite, je remercie Dieu de m’aider à la trouver et c’est assez récurrent. Je ne m’approprie pas la réussite et je me réjouis d’avoir pu dépanner la personne en difficulté.
Je parle volontiers de Dieu à la cafétéria de manière discrète. Je distribue l’évangile de Jean et j’ai même offert Jésus et Mahomet à un collègue musulman. Un autre collègue me reprochait de poser mon sac à main par terre ; j’ai reconnu la superstition des Îles attachée à sa remarque, et j’ai répondu que Christ m’avait libérée de l’esclavage de la superstition.
je lui ai alors cité cette parole de Dieu dans la Bible : « Ne crains rien, car je suis avec toi ; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens » (Ésaïe 41.10).