Je suis née dans une famille catholique non pratiquante. J’ai accompli les traditions familiales jusqu’à la communion solennelle et après… plus rien.
À 16 ans, j’ai cherché Dieu. Je voulais savoir ce qu’il faisait s’il existait. Je l’ai cherché de tout mon cœur, j’étais prête à «tout» pour le rencontrer. Et Dieu s’est révélé à moi lors d’un camp de jeunes organisé par des protestants évangéliques. Ma mère m’y avait laissé aller en disant: «cela ne peut pas te faire de tort».
Ce camp n’a duré qu’un week-end, mais il a réorienté complètement ma vie. Je me souviens de ce samedi 19 mai. Une personne y a parlé de se réconcilier avec Dieu, de lui demander pardon pour toutes les fautes commises, de lui donner sa vie aussi.
Débarrassée d’un lourd fardeau
Ce soir-là, j’ai compris que Jésus-Christ, le Fils de Dieu s’était donné pour moi à la croix qu’il avait payé pour mes péchés. La nuit qui a suivi, je lui ai demandé pardon, je l’ai reconnu comme maître de ma vie. Un poids énorme m’a été enlevé comme si j’étais débarrassée d’un lourd fardeau. J’ai senti la présence de Dieu si forte comme jamais auparavant. Oui, mon cœur, ma vie ont été transformés. Dieu a répondu à ma prière. Il s’est manifesté à moi. Cette rencontre a bouleversé toute ma vie. Et, cerise sur le gâteau: des analyses sanguines ont révélé quelque mois plus tard que j’étais guérie du rhumatisme articulaire aigu dont je souffrais.
Rentrée chez moi, je n’étais plus la même. Je me suis mise à lire un petit Nouveau Testament (la seconde partie de la Bible) qu’on avait heureusement à la maison et par la suite, je me suis rapprochée du groupe de jeunes de l’Église évangélique. Quand j’ai demandé à mes parents de pouvoir y aller régulièrement, m’a mère m’a dit «d’accord, mais ne ramène jamais un protestant à la maison».
Les ennuis commencent
Mes parents surveillaient ce que je faisais, me disaient que je me trompais de voie. «C’est une erreur de jeunesse, cela passera…» Avec mes frères et mes soeurs, ils se moquaient de moi quand j’allais à l’église. J’étais désireuse de ne pas me tromper. J’ai demandé à parler au prêtre d’un ami. Il m’a conseillée et encouragée à continuer dans la voie que je venais de découvrir. Quel soulagement!
Mes épreuves n’ont pas pour autant été terminées. Mon baptême a sûrement été le moment le plus dur. Je reconnais que j’ai douté. Je me suis même demandée s’ils n’allaient pas m’enfermer pour que je ne puisse pas y aller. Les quolibets étaient durs à avaler: «tu vas prendre un bon bain, mais tu n’en as pas besoin, tu es propre». Je n’étais pas majeure; mes parents avaient tous les droits sur moi, mais Dieu m’a protégée et a permis que je puisse être baptisée. Avec le recul, je peux dire que les difficultés que j’ai rencontrées ont permis à ma foi de grandir très vite.
L’écrou saute
Un peu plus tard, j’ai eu la conviction qu’il fallait que je me forme dans une école biblique. La réponse fut claire: «si tu vas dans cette école, on te met à la porte». Il me restait la prière. Je savais que Dieu me voulait là-bas et qu’il y aurait une intervention de sa part. J’étais pourtant découragée, j’ai beaucoup pleuré. J’ai dû m’inscrire dans une autre école, commencer d’autres études car je n’avais pas le choix. Une semaine avant la rentrée prévue à l’école biblique: coup de théâtre! Mes parents m’ont appelée et m’ont dit qu’ils étaient d’accord que j’y aille. Ils étaient même prêts à en payer le coût (c’était un internat qui ne recevait pas de subvention). Dieu est tout puissant!
Aujourd’hui, mariée depuis un peu plus de trente ans avec un «protestant», pasteur de surcroît, les tensions avec mes parents se sont apaisées. Il leur est même parfois arrivé de me demander de prier pour telle ou telle chose. Certes, ils n’ont pas encore dit oui à Jésus mais ils ne sont plus si opposés à ma foi.
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Mon mariage
Il a été assez spécial. Ma famille est venue à «reculons» à la cérémonie religieuse. Elle ne leur a pas plu. J’ai alors vécu et compris les paroles du Seigneur «Celui qui vient à moi doit m’aimer plus que son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et même plus que sa vie. Sinon, cette personne ne peut pas être mon disciple».
Je crois que l’on peut être persécuté par les personnes qui comptent le plus dans notre jeune âge, que ce soit nos parents, frères et sœurs. Mais l’amour de Dieu et son Esprit sont toujours là pour nous aider, nous faire grandir malgré tout.