Qu’y a-t-il dans votre hotte de femme créative ?
J’aime le dessin car quelques traits parlent aussi bien qu’un texte ! Avec la photographie d’œuvres d’art, je me permets des commentaires humoristiques en faisant parler les personnes ou les objets, juste pour rigoler. Je me suis aussi amusée à détourner des légumes, à les mettre en scène et à les faire parler. Illustrations et photos parlent plus que les mots. J’aime aussi jongler avec la peinture !
Qu’est-ce qu’une création réussie ?
J’aime faire rire et éventuellement faire réfléchir… Pour moi, tout doit être clair du premier coup ; alors j’associe visuel et mots. Pour ce qui est de l’humour, j’ai mon public de testeurs : mon entourage. Si cela les fait rire, je sais que mon message peut passer. Je dénonce aussi certaines choses car j’aime parler de tous les sujets qui me touchent, y compris les sérieux. L’humour permet d’alléger le tout.
Une passion depuis toujours ?
J’ai grandi avec une tante qui dessinait beaucoup, et une institutrice d’école maternelle artiste peintre qui m’a vraiment donné envie de prendre le crayon. Adolescente, j’ai beaucoup gribouillé car j’étais déprimée. Mes dessins étaient assez dramatiques, mais ils me permettaient de m’exprimer. Puis, j’ai continué à observer, imiter, me chercher… Je trouve souvent mes idées lorsque je fais du vélo ou que je me balade…
Et votre foi dans tout ça ?
Au risque de vous surprendre, je ne cherche pas à transmettre ma foi. Je considère que je n’ai pas de leçons à donner. Mais, il y a quelque chose qui sort de moi à travers le dessin…
J’avoue aussi que je me moque parfois des comportements des chrétiens alors que j’en fais partie, mais jamais de Dieu lui-même. L’humour permet des prises de conscience et de supporter ce qui est difficile.
Y a-t-il une limite à l’humour ?
En général, l’humour aide à se débarrasser de l’angoisse. J’aime la subtilité du défi. C’est vrai que je ne me censure pas ; je laisse l’autre me censurer si besoin. J’exprime ce qui sort de moi, mais à la base, je m’amuse. Je crois que ceux qui l’apprécient le sentent. J’ai appris à ne pas me freiner car, si je me freine, cela ne parle à personne. Les peintures qui parlent sont celles où l’artiste a exprimé quelque chose de lui-même… Alors j’y vais.