Contrairement à une idée répandue, le peuple d’Israël n’a pas toujours été strictement monothéiste.
L’idolâtrie autrefois en Israël
À l’époque royale, les prophètes doivent constamment lutter contre la tentation d’adorer les dieux des voisins, de devenir polythéiste. En conséquence, les auteurs bibliques célèbrent tout roi qui combat les dieux étrangers. Ils le font d’autant plus qu’il éradique totalement les cultes idolâtres. S’il ne le fait que partiellement, l’Écriture le déplore. La suite prouve d’ailleurs qu’il aurait fallu détruire intégralement les idoles... et même les idolâtres. Le roi Josias est présenté comme un exemple, il procède à une extermination des dieux étrangers et de leurs prêtres. On le comprend quand on voit que ces cultes comportaient les sacrifices d’enfants(1).
Chez nous, au 16ème siècle
Quand, au moment de la Réforme du 16ème siècle, les huguenots détruisent les représentations de la Vierge et des saints, ils ont ce même souci purificateur. Ils veulent purger leur Église de tout ce qui n’est pas un culte rendu au Christ seul. Cette préoccupation tient toujours aujourd’hui. Cependant, on déplore que les « réformistes » aient détruit ce que nous qualifierions aujourd’hui d’œuvres d’art.
Aujourd’hui, en Syrie et ailleurs
Les islamistes qui ruinent les sites archéologiques de Syrie, qui détruisent le musée de Mossoul, qui assassinent dans celui de Tunis ou qui démolissent au bulldozer les taureaux ailés de Nimrud en Irak ont exactement ce même souci : éradiquer toute trace d’idolâtrie et de polythéisme, c’est-à-dire, pour eux, tout indice de ce qui a précédé l’islam.
Le faux combat
D’où vient alors que nous sommes révoltés de ce que fait Daesh aujourd’hui alors que nous approuvons la lutte contre l’idolâtrie dans l’antiquité biblique et que nous la trouvons compréhensible au 16ème siècle ?
Il y a plusieurs raisons à cela.
D’abord, les islamistes se financent largement sur l’argent du trafic de drogue et de la fraude fiscale. Ensuite, ce qu’on apprend de leur barbarie, notamment par rapport aux femmes et à leurs pratiques sexuelles abjectes, montre qu’ils ne respectent pas les commandements de leur religion.
L’autre argument qui dénote leur obscurantisme, c’est qu’ils détruisent des sculptures ou des statues que plus personne ne vénère ou n’adore aujourd’hui. Qui va aller rendre un culte aux divinités assyriennes disparues depuis 2.500 ans ? On est vraiment dans le ridicule le plus achevé.
Le vrai combat
Le Dieu des chrétiens n’est pas celui à qui on offre des victimes ; il est celui qui est sacrifié. L’apôtre Paul écrivait : « Nous annonçons un Messie cloué sur une croix. Les Juifs ne peuvent absolument pas accepter cela [nous ajoutons : les musulmans non plus], et ceux qui ne sont pas juifs pensent que c’est une folie (2) ». L’idolâtrie se combat dans les cœurs, et la meilleure façon de le faire, c’est d’accorder ses actes avec sa foi. À cet égard, la cruauté des islamistes fanatiques, dont beaucoup ne connaissent pas le Coran, leur fait une mauvaise publicité, y compris auprès de leurs coreligionnaires qu’ils massacrent aussi.
En Occident, le refuge ne se trouve pas à l’ombre des partis autoritaires nostalgiques d’une Europe dite « chrétienne», mais dans un christianisme sincèrement vécu et prêché par l’exemple. C’est ainsi, et ainsi seulement, que l’Empire romain fut miné de l’intérieur.
Croire et mourir ? Non : Croire et vivre !