Intro :
Ignorance, folie, absurdité, déraison, imprudence, inconséquence, turbulence. Qu’est-ce que tous ces substantifs ? Pas très beaux ni encourageants, n’est-ce pas ? (…) Vais-je vous parler de cela ce matin ? Va-t-on voir ce que signifie l’ignorance, la folie, etc… ? (…) – Non, bien sûr, car ces mots sont justement ce que le dictionnaire désigne comme le contraire du sujet sur lequel je désirerais m’entretenir avec vous ce matin. Alors de quoi allons-nous parler ? De la sagesse !
On en parle parfois, de la sagesse, n’est-ce pas ? On désire la posséder, la sagesse, on désire vivre selon elle, pour notre vie quotidienne. C’est souvent ce que je demande dans mes prières concernant mon ministère, la sagesse, car je sais que j’en ai grandement besoin ; mais d’ailleurs, chacun d’entre nous en avons besoin, de la sagesse, pour savoir prendre les bonnes décisions, connaître comment bien agir, bien parler, etc…
Je vous propose de prendre un texte de la Parole de Dieu qui nous parle de la sagesse, mais d’une manière un peu particulière, et surtout d’une manière très poétique ; je ne pense pas que c’est à ce texte que l’on pense en premier quand on veut évoquer la sagesse d’après la Bible, car en général, on pense aux Proverbes, n’est-ce pas ? Personnellement, je trouve que ce texte que nous allons lire maintenant est un des chefs d’œuvre de la littérature, aussi bien biblique qu’extra-biblique.
Lire Job 28 :1-28. PRIERE.
Ce chap.28 de Job est un interlude – dans le livre – entre le dialogue en trois parties entre Job et ses trois pseudo-amis, et les trois monologues de Job, Elihou et enfin Dieu lui-même, ceci avant la conclusion du chap.42.
Ce chap.28 se divise en trois parties, bien distinctes :
I.La recherche humaine n’a pas découvert la sagesse : v.1-11
II.La richesse humaine ne peut acquérir la sagesse : v.13-19
III.Dieu seul a la sagesse, c’est son don : v.21-27
Au v.12 puis au v.20 apparaît la question fondamentale : ‘Où se trouve la sagesse ? Où est l’emplacement de l’intelligence ?’ En effet, comment et où trouver la sagesse pour ma vie ? Puis-je trouver l’intelligence ?
Au v.28 apparaît enfin la conclusion, la réponse à cette question.
I.– LA RECHERCHE HUMAINE N’A PAS DECOUVERT LA SAGESSE : v.1-11
Nous constatons les merveilles que l’homme a pu découvrir : l’or, l’argent, le fer, le bronze, les pierres noires, le feu, les saphirs, le granit, mais aussi la culture des céréales pour le pain (v.5).
On nous parle des prouesses technologiques des hommes, comme les galeries minières (lire v.4), les carrières (v.2-3, v.6, v.9), les tranchées (v.10), les barrages ou les écluses ou les canaux (v.11), et tout cela, mes frères et sœurs, déjà à l’époque de Job (soit un auteur très ancien, vers 1400 av. J.-C. à l’époque de Moïse, soit plus tard après 1000 av. J.-C., mais qu’importe, il y a plus de 3 millénaires !).
Les v.7-8 nous donnent même un autre détail intéressant (lire) : il faut savoir que le faucon était connu pour sa vision, et le lion pour son courage. Eh bien, même le faucon ou le lion – dans leur perspicacité et leurs capacités – n’accomplissent pas ce que l’être humain a déjà pu réaliser (ce qui nous prouve bien – si besoin était – que l’homme est supérieur aux animaux, et ceci même si certains animaux sont très intelligents et doués).
En effet, quand on lit dans des revues scientifiques spécialisées toutes les inventions ou découvertes que l’homme a pu réaliser, on ne peut qu’être émerveillé. Pensons à la conquête de l’espace (la lune, mars, et d’autres planètes), aux satellites, aux puces électroniques, à la télévision, à Internet, aux téléphones portables, au creusement des tunnels ou bien la construction des ponts, aux TGV ou aux avions, aux prouesses dans le domaine médical, etc…
Tout ceci correspond tout à fait à la définition que Descartes faisait de la sagesse : « Parfaite connaissance de toute les choses que l’homme peut savoir ». Et c’est ce qui a fait que beaucoup de nos contemporains ont fini par déifier la science, en disant : « Je crois en la science » !
Pourtant, n’oublions pas ce qu’a dit quelqu’un d’autre : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Et n’oublions pas - ce qui nous permettra de relativiser toutes ces inventions technologiques humaines - ce que dit ici le livre de Job, après avoir pourtant osé les décrire : ‘Mais la sagesse, où se trouve-t-elle ? Où est l’emplacement de l’intelligence ?’ (v.12).
La recherche humaine n’a pas pu découvrir la sagesse !
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